Peu mélomane, vais-je me risquer à évoquer le livre d’Aliocha Wald Lasowski, ce Jeu des ritournelles qui parle tout ensemble de musique, de philosophie et de littérature ? Deux aspects de ce bel ouvrage foisonnant m’y encouragent. C’est d’abord que, nourri de d’une vaste culture, ce livre ouvre un éventail assez large pour que je puisse y trouver des niches où me caser. C’est ensuite que, traitant de la ritournelle en musique classique et aussi populaire, il renvoie en maints endroits à des airs familiers, du Mariage de Figaro de Mozart au Boléro de Ravel et jusqu’à de simples berceuses. Et l’on y apprendra au passage que Gilles Deleuze se piqua d’entonner, lors d’une réunion savante, L’Hymne à l’amour de Piaf.
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Le 20 octobre prochain sortira Livity, le nouvel album de Zombie Zombie. Entre musique électronique et jazz, Krautrock et dance, les sept morceaux qui le composent prolongent de manière particulièrement réussie les expérimentations que le groupe poursuit depuis ses débuts.
En prélude à son nouvel album Rest, qui sortira en novembre, Charlotte Gainsbourg vient de rendre public le premier extrait de celui-ci, également intitulé « Rest ». Le titre joue sur la polysémie du mot : le verbe « rester », mais aussi ce qui reste de quelque chose, comme une trace, un souvenir, ou encore le repos, la mort (to rest).
Même en vacances, le critique est loin de se départir de son envie de voir et revoir des séries dont il a déjà parlé, parlera peut-être ou passera sous silence de crainte d’avouer un tropisme coupable pour les TV shows inconséquents de pur divertissement à la sauce blockbuster… Rien de tout cela en ce qui concerne Downton Abbey, intégralement revu à l’aune d’une programmation télévisuelle estivale quelque peu indigente. L’occasion de s’apercevoir combien les dialogues sont un tissu de citations de chansons pop.
Page estivale du journal d’Olivier Steiner : entretien avec Thibaut Pez, en mode Messenger.
Yippee! I’m a poet, and I know it
Hope I don’t blow it.
« I Shall Be Free No. 10 » (1964)
Come writers and critics
Who prophesize with your pen
« The Times They Are a Changin’ » (1964)
Bob Dylan
Un véritable Hurricane a secoué le Nobel…
Avec leur nouveau titre Void, sur lequel sont invités Clarens et Timsters, le duo Colorado crée un moment musical étrange et captivant, alliant minimalisme et complexité, musique expérimentale et pop légère.
Viv Albertine, guitariste des Slits, groupe punk qui marqua les scènes anglaises et du monde, publie un « album de souvenirs », au sens aussi bien musical que photographique ou littéraire du terme puisque son livre, De fringues, de musique et de mecs, a la structure duelle d’un vinyle ou d’un double album (Face A, Face B) : chaque court chapitre est comme une piste musicale, centrée sur un moment qui a laissé en elle « une empreinte indélébile », l’a « façonnée, scarifiée ».
Vous vous souvenez sans doute de la musique de la série des Angélique, celle des Tontons flingueurs ou des Barbouzes ou de Fantômas ? Sans doute savez-vous que c’est Michel Magne qui a composé toutes ces notes que vous fredonnez encore. Véritable génie créatif, il est passé de la musique concrète à la variété pour ensuite se consacrer à la musique de film.
Voilà bientôt une année, comme par surprise à soi, que Prince nous a quittés, jour pour jour. Ce sinistre premier anniversaire est marqué par la sortie d’un EP inédit, Deliverance, sans doute écrit et interprété entre 2006-2008, période féconde pour celui qui se faisait appeler The Artist mais aussi par une somme de biographies dont on retiendra, lumineuse, érudite et généreuse, celle d’Alexis Tain, Prince : Le Cygne Noir à la Découverte.
Car on le sait désormais depuis un an, comme une rumeur folle, comme une évidence indépassable : Prince n’aura vécu que 8 ans.
Après Saltos en 2015, remarquable premier album où la pop la plus synthétique s’alliait à la mélancolie la plus sombre, Perez revient ces jours-ci sur le devant de la scène avec Un album de collection, splendeur électronique et plastique.
Avec Rencontrer Looloo, le groupe québécois Chocolat affirme encore davantage l’éclectisme musical déjà présent dans les albums précédents.
À l’initiative de Jean-Max Colard, se déroulent régulièrement les Web-sessions de Beaubourg qui, ce soir, à 19h, dans la Petite Salle du Centre Pompidou, reçoivent le groupe musical électro-punk « Salut c’est cool ».
Après deux EP déjà remarqués, les Psychotic Monks proposeront ce 21 avril leur premier album Silence Slowly and Madly Shines. S’il avait un équivalent visuel, cet album couvrirait une étendue allant d’une gravure de William Blake au visage d’Iggy Pop, période Stooges.
Le jeune duo qui constitue le groupe Colorado est, de manière évidente, doué. Mais pas seulement. Si le groupe marie de manière originale le sens de la composition et un goût pour l’expérimentation, il se singularise aussi par l’écriture de morceaux qui synthétisent différents styles musicaux incluant des éléments très dansants, des rythmes venus du Krautrock, de la pop synthétique des années 80 et 90, ou encore de la techno, avec une attention particulière portée aux sons, aux sonorités et aux ambiances produites. L’ensemble crée un résultat qui se démarque, une pop hybride, entrainante, volontiers rêveuse et en même temps complexe. Rencontre et entretien avec Martin et Charles, les deux têtes créatrices de Colorado.