Sur le bandeau de couverture, lors de la parution du livre en grand format, une citation du Guardian annonçait « une histoire d’amour inoubliable ». Inoubliable, le premier roman de Karl Geary, qui paraît aujourd’hui en poche aux éditions Rivages dans une traduction de Céline Leroy, l’est indéniablement.

Il est des livres qui emportent par l’histoire qu’ils proposent, puissante, véritable lame de fond qui masque le tour de force littéraire qu’une telle puissance suppose : Vera est de ceux-là. Ce pourrait être une histoire d’amour (impossible, dévastatrice), un roman d’apprentissage, un roman social. Tous ces types de récits sont là et pourtant ailleurs, comme un horizon, un idéal et peut-être une béance.