Il n’est rien de plus difficile que d’écrire sur un livre qui touche au plus intime. Rien de plus indispensable, non plus, puisque c’est précisément là que ce livre atteindra ses lectrices et lecteurs. Alors peut-être, pouvons-nous tenter d’aborder Valet noir de Jean-Christophe Cavallin par une citation, comme lui-même le fait au fil de ses pages qui tissent et construisent une écologie du récit — « frappé par la nature abstraite de l’absence ; et cependant c’est brûlant, déchirant. D’où je comprends mieux l’abstraction : elle est absence de douleur, douleur de l’absence — peut-être donc amour ? »