Deux ans après son film Va toto ! qui dépeignait le tendre attachement que sa voisine Madeleine développait pour un marcassin sauvé des chasseurs, Pierre Creton continue avec Le bel été de creuser le sillon – à l’instar de son activité d’ouvrier agricole – d’un cinéma authentique, comme un temps et un lieu de refuge, à l’abri de la bêtise, de la brutalité, de l’accélération dictée par le capitalisme.
jungle de Calais
Deux syllabes qui résonnent dans mon crâne comme une cloche fêlée sous un coup de marteau. Une putain de résonance à faire onduler jusqu’aux côtes britanniques la masse verdâtre des vagues sillonnées par les sempiternels ferries.