Benoît Denis, qui fut jadis coéditeur de Georges Simenon en Pléiade, a eu la belle idée de publier en un gros volume trois scénarios de films tirés de romans de l’auteur liégeois, avec le grand Michel Audiard aux dialogues. Ce sont Du sang à la tête (intitulé chez Simenon Le Fils Cardinaud, 1942), Maigret tend un piège, 1951 et Le Président, 1958. Tout cela, c’était avant l’école de la Nouvelle Vague qui ironiquement baptisa le grand cinéma populaire et commercial des années 50-70 du label de « qualité française » et mit du même coup fin à sa domination.
Jacques Audiard
La nuit, le noir, des éclairs et des détonations : une fusillade au beau milieu de nulle part, d’abord filmée de loin, puis nous apercevons deux silhouettes à l’assaut d’une cabane. On distingue plus qu’on ne voit, mais on comprend : des hommes en tuent d’autres, les achevant sans pitié : un western.