« Un livre rigolo sur les tampons fantaisie » : c’est ainsi que le tampographe Sardon présente Chroniques de la rue du Repos (Flammarion), livre « bordélique » comme l’est son atelier et le coin de ville qu’il évoque dans les textes qui rythment les pages. Les tampons ici ne sont pas seulement des objets mais bien « des lubies » qui « prennent la forme de tampons encreurs », et plus encore que des lubies, une manière d’être au monde qui se donne à lire dans les chroniques des moments de vie et scènes décapantes.
Chroniques de la rue du Repos
1.Il y a ce qui n’est pas un paradoxe : l’art de se montrer “classe” à partir de choses, de personnages, de situations qui ne le sont pas. Juste revanche sur ce qui ne cesse de proliférer un peu partout et nous pourrit l’existence : ces choses qui prétendent être porteuses d’une certaine distinction et qui, en réalité, sont d’une vulgarité sans nom. Retournement bienvenu ! Peut-être qu’au fond, seuls les “déclassés” ont encore la classe en ce monde où les fausses élégances ne manquent pas d’arbitres emperruqués pour en faire l’éloge.