Au tic tac de l’Horloge de Baudelaire, Ariane Moffatt offre en cette année 2015 un pendant digital sur un 5e album, étrangement crépusculaire. 22H22 ? « L’heure où ma seconde vie commence ». 22H22 ? Bientôt la fin d’un cycle, et le début d’un autre. Mais quel autre ? A l’instar du poète, la québécoise semble s’interroger sur le déclin de la vie tout au long de ce disque magnifique, hanté par le temps qui passe, la jeunesse qui fane (Nostalgie des jours qui tombent), et va jusqu’à imaginer son propre requiem (Domenico).