Il y a ce poème de Roberto Juarroz – poète tutélaire de Roselyne Sibille qui savait qu’on meurt de trop vivre et qu’il n’y a aucune réponse qui pût être satisfaisante à la question du silence – ce poème de Juarroz parle de la vie dessinant un arbre et de la mort en dessinant un autre. À la fin, le poème se penche sur un nid dans l’arbre de la vie qui ne contient plus qu’un seul oiseau et dont on ne sait pas s’il a été dessiné par la vie ou par la mort.
Roselyne Sibille
Depuis « un rocher / resté seul dans la nuit », Lisières des saisons, de Roselyne Sibille, s’adresse à tu. Qui est tu ? L’autre, mais aussi je, et nous aussi, car lui et moi, c’est toi et moi : nous, nous seuls et nous tous.