Le titre du roman de Philippe Joanny, Quatre-vingt-quinze, fait écho à celui de Victor Hugo, Quatrevingt-treize. Cependant, de l’un à l’autre, l’époque a changé, la littérature aussi. Et l’événement historique n’est pas non plus le même. La Terreur postrévolutionnaire a laissé place à un autre événement, une autre terreur : celle liée à l’épidémie de Sida, à une mort omniprésente, à une décimation quotidienne, indifférente.