Les petits ouvrages admirablement maquettés et façonnés que propose la collection « Discogonie », aux Éditions Densité sont des objets agréables. Je dirais même, des objets à collectionner. (J’en fais, pour ma part, la collection. J’en offre régulièrement.) C’est à chaque fois la même histoire, à la caisse, en librairie. Où diable est le code barre de ce petit livre ? Eh ! bien, sur la couverture. Gros yeux derrière le comptoir. Car les sillons qui ornent la couverture desdits bouquins, s’ils renvoient à la galette de vinyle, peuvent aussi bien être scannés en caisse. En faisant du gencod la couverture même du livre, le discogonie en tant que marchandise a intégré le sceau de la consommation de masse, pour tâcher d’en atténuer la terrible damnation. Et ces précieux petits livres en format de poche restent abordables. (Alors même que d’autres éditeurs, plus en vue, font des livres incommensurablement plus moches et chers…).