Dans De toutes pièces, de Cécile Portier, le narrateur est un curateur paradoxal : il soigne mais ce qui est mort, ce qui a d’abord dû être détruit ; il protège ou prend soin de ce qui ne lui a rien demandé – le monde – et n’a pas besoin de lui ; il réunit les pièces d’une exposition qui n’a pas lieu, les pièces rassemblées demeurant invisibles, enfermées dans des caisses.

De toutes pièces est l’improbable journal, tenu sur quatre saisons, de la constitution pièce à pièce d’un cabinet de curiosités par un « curateur » anonyme pour de non moins anonymes commanditaires – une sorte de journal extime alternant les descriptions de l’extraordinaire des pièces avec l’ordinaire du collectionneur, enfermé dans le hangar où s’accumule son trésor caché.

De toutes pièces est l’improbable journal, tenu sur quatre saisons, de la constitution pièce à pièce d’un cabinet de curiosités par un « curateur » anonyme pour de non moins anonymes commanditaires – une sorte de journal extime alternant les descriptions de l’extraordinaire des pièces avec l’ordinaire du collectionneur, enfermé dans le hangar où s’accumule son trésor caché.