Editions de l’Attente – Françoise Valéry et Franck Pruja : « Nos livres sont des outils pour bricoler comment vivre dans le monde » (Entretien)

éditions de l'Attente (DR)

Depuis plus de 30 ans, les éditions de l’Attente publient des livres qui se sont imposés dans le champ de la poésie contemporaine en investissant celui-ci de formes, de questions, de propositions plurielles qui ont participé et participent à son renouvellement, à sa réinvention, à son débordement. Entretien avec Françoise Valéry et Franck Pruja.

Les éditions de l’Attente ont été fondées en 1992. Quelles sont les circonstances de cette création, quelle était l’idée de départ ? Les éditions de l’Attente sont nées, je crois, aux Beaux-Arts de Bordeaux : comment êtes-vous passé.e.s de l’art à la littérature et à l’édition, comment s’est fait le lien ? Tant que j’y suis : pourquoi le nom « l’Attente » ?

Il est évident que sans notre rencontre avec Emmanuel Hocquard et ses multiples approches de la poésie et de l’objet livre au début des années 1990, notre maison n’aurait pas existé ou alors autrement. Avec lui, nous avons étrenné les tout premiers ateliers d’écriture en école d’art. Pendant ces workshops, Emmanuel invitait souvent des intervenants extérieurs. Ainsi, nous avons eu la chance de côtoyer Claude Royet-Journoud, Bernard Heidsieck ou d’écouter Denis Roche parler de poésie et d’édition. Nous avions alors une vingtaine d’années. C’est à ce moment-là que nous est venu à l’esprit que faire des livres pourrait devenir notre pratique artistique. L’idée étant de considérer le livre comme un lieu d’exposition, la lecture se faisant au fil des pages et non pas sur des murs, et d’apporter notre regard d’artiste sur l’activité d’édition.

Nous nous sommes lancés et l’expérience s’est avérée passionnante, rafraîchissante. 1992, c’est l’année de parution de deux premiers livres sous le label de « l’Attente », avec son logo de chaise à bras. L’attente est un thème récurrent en philosophie, on pense bien sûr à L’attente, l’oubli de Blanchot et, en fait, l’attente est un sujet infini qui traverse le temps et les domaines. On pourrait épiloguer longtemps sur le sujet mais ce qui nous attirait plutôt dans ce mot, c’était par glissement la notion d’attention, au sens d’être attentif à tous les points de la chaîne du livre, de la conception à la diffusion et à la vente. Ce qui se nomme aujourd’hui la filière livre. Et, un jour, on est tombés sur cette citation de Paul Valéry : « La création poétique c’est la création de l’attente », ce qui nous a ravis et correspondait tout à fait à ce qu’on essayait de faire ! Aussi, la posture assise est bien pratique pour écrire, même s’il existe des poètes qui écrivent en marchant…

Quand vous avez commencé, est-ce qu’il y avait des éditeurs ou éditrices qui vous inspiraient, des sortes de modèles ?

Les livres des éditions Fourbis, P.O.L, la collection « poésie » chez Flammarion, ou Al Dante occupent bien les rayons de notre bibliothèque de travail. On pense aussi au rôle des revues comme Action Poétique, l’incontournable Revue de Littérature Générale, IF, JAVA, TXT, Antigone, Le jardin ouvrier etc. Cette bibliothèque, éclectique et en expansion, a toujours été un guide dans nos choix éditoriaux. Mais il est vrai aussi que certains auteurs venus rejoindre notre catalogue nous ont ouvert des horizons.

Votre catalogue, justement, montre un nombre important de livres de poésie, et ces livres questionnent ce que peut être la poésie, ses formes, ses frontières, son rapport à d’autres genres. En ce sens, votre travail éditorial accompagne un mouvement très conscient de la poésie contemporaine française mais aussi au-delà – il l’accompagne, il en fait partie. Parmi les livres que vous avez publiés, ceux qui ne se présentent pas directement comme de la poésie, ont une dimension poétique assez nette et n’adhèrent pas naïvement à la narration. Qu’est-ce qui vous retient dans l’écriture « poétique » – peu importe ce que l’on entend précisément par là ?

Nous sommes clairement identifiés comme « éditeur de poésie » mais cette formule emprunte évidemment d’autres passages souterrains : poésie narrative ou graphique, prose poétique, théâtre, essai et critique. Les textes que l’on défend sont souvent à la croisée des préoccupations artistiques, philosophiques ou scientifiques et techniques d’aujourd’hui. Les hybridations de genres qui s’opèrent dans les écritures récentes sont d’une telle vivacité qu’il est impossible de leur attribuer une étiquette standard. Les frontières sont déjà floues, et ce que l’on retient de ces nouvelles écritures c’est qu’elles les triturent encore plus.

Ma question suivante prolonge la précédente. Le catalogue de l’Attente comporte de nombreux auteurs et autrices dont les œuvres, les partis-pris formels, les choix thématiques sont différents. Vous ne vous concentrez pas sur un courant ou un seul type d’œuvres. Dans la mesure ou un éditeur, une éditrice, ne sont pas seulement des imprimeurs mais choisissent aussi, en choisissant tel ou tel auteur, un type de littérature, privilégient une certaine idée de la littérature – même si cette idée peut être plurielle. Quelle idée de la littérature, de l’écriture, avez-vous cherché et cherchez-vous à privilégier à travers l’ensemble des livres que vous avez choisi de publier ?

Au-delà du formel, la diversité des recherches des autrices et des auteurs rend la lecture passionnante. Nous sommes en effet face à une fusion des genres et nous nous positionnons en filtre qui tente d’en capter les précipités les plus savoureux, pour restituer au lecteur ce foisonnement imaginatif et instructif, souvent doublé d’une dimension performative. La transversalité que nous font découvrir les nouvelles écritures poétiques peut s’inscrire comme une unité dans notre catalogue. « Nos » livres sont des outils pour bricoler comment vivre dans le monde. Éditeur de poésie implique forcément une bonne dose d’optimisme, de liberté et un humour plutôt coriace. Nous sommes des passeurs, qui tentent de porter au public une littérature ou des pratiques littéraires qui ne portent pas encore vraiment de nom. Il y aura un temps de « digestion » avant de les intégrer dans une case bien identifiée de la littérature, peut-être cela n’arrivera jamais…

Les éditions de l’Attente existent depuis plus de 30 ans. Au cours de ces années, des évolutions ont eu lieu, dans la structure, dans le mode de publication et de diffusion, dans le modèle économique, et bien sûr dans le catalogue. Je suppose que ces évolutions sont autant choisies que subies, en tout cas que certaines sont plus choisies que d’autres. Parmi ces changements, de quel type d’économie êtes-vous parti.e.s et à quel modèle économique en êtes-vous aujourd’hui ? Je pose cette question parce que l’édition ne se réduit pas à éditer des livres : il y a une structure matérielle et économique qui permet l’existence et, comme dans votre cas, la pérennité. Et ces constructions matérielles, dans l’édition qui n’est pas absorbée par un « grand » groupe, sont aujourd’hui particulièrement fragiles.

Il est rare que l’on nous pose cette question, merci. Voici une mini synthèse. La maison est passée par plusieurs étapes économiques, esthétiques et techniques. Au tout début, on n’a pas vraiment de statut, seulement un nom, un peu comme un groupe de rock, et des publications à tirage confidentiel réalisées de manière très artisanale, souvent des ouvrages en collaboration avec des artistes de notre entourage. Petit à petit, on commence à participer à des salons et festivals, à montrer les livres, à les échanger et à les vendre… On a une cagnotte à cette époque, qui nous permet de fabriquer et diffuser un livre, et quand on parvient à rembourser notre mise de départ, on en fait un autre. On commence peu à peu à rencontrer notre lectorat. On décide alors d’ouvrir l’accueil à de nouveaux manuscrits. C’est là que débute l’aventure de la collection Week-end (1997-2001) avec ses 50 titres en 4 ans. Cette collection a dressé un panorama de la poésie française de cette époque, lancé certains auteurs et autrices aujourd’hui bien connus. Des librairies commencent à nous proposer des vitrines. C’est pour nous le moment de passer à une autre étape par la création d’autres formats, ouverts à des textes un peu plus longs.

On est structurés en association loi 1901 depuis 1998 mais, économiquement, c’est ce bond dans la production qui nous permet un vrai début de commercialisation, avec un rythme soutenu de 10 à 15 titres par an. Au moment où, identifiés comme défricheurs-éditeurs de poésie, on reçoit des manuscrits d’auteurs présents dans notre propre bibliothèque, et qu’on rêvait de publier, là ça devient magique.

Le Conseil Régional d’Aquitaine et la DRAC, intéressés par notre fonctionnement atypique et sensibles à notre engagement, nous proposent fin 2008 un financement pour notre équipement informatique, nous permettant une approche plus professionnelle dans notre travail. On dispose ainsi de nouveaux moyens pour éditer et communiquer, on met en place un programme éditorial à l’année et on sort un premier catalogue imprimé. Grâce au soutien du Centre National du Livre à partir de 2009, on augmente le tirage sur certains titres. Les livres sont présentés dans de grandes librairies parisiennes et partout en France. En 2012, on délègue entièrement la fabrication à un imprimeur, et à un graphiste pro la tâche de refaire notre charte graphique, déclinée par format/collection. Il en ressort une identité visuelle plutôt radicale et notre chiffre d’affaires augmente d’un tiers ! Aujourd’hui, le catalogue de L’Attente compte 170 titres disponibles.

Entre-temps, nous avons confié la reconstruction du site marchand de L’Attente – plutôt bien rangé – à un webmaster pro, et depuis 2018 nous sommes passés en diffusion/distribution externe, ce qui a eu des avantages et des inconvénients, qui pourraient faire l’objet d’un autre entretien… En 2020, le Covid et surtout ses confinements nous tombent dessus et font énormément souffrir la maison avec plus de 75% de taux de retour des livres placés en librairie pour des titres sur lesquels on avait beaucoup investi. Encore aujourd’hui, la maison n’est pas remise de ces difficultés financières et on a dû réduire considérablement la voilure côté publications, n’étant pas les seuls dans ce cas. En fait, on remarque un paradoxe entre des libraires qui déclarent d’emblée que c’est de la « littérature à risque » (sic) et les réactions enthousiastes, sur stand lors les salons, de lecteurs de tous âges et d’étudiant.es. en master de création littéraire pour qui notre catalogue est une découverte d’une originalité incroyable et stimulante, selon leurs dires. Les étudiant.es en IUT Métiers du livre que l’on accueille en stage dans la maison ont la même réaction, un univers littéraire insoupçonné s’ouvre à eux…

Vous dirigez la maison d’édition à deux. Je présume que le travail de lecture des manuscrits, que la façon dont les décisions sont prises au sujet de ce qui sera publié, s’organisent de manières variables, peut-être selon les moments et les manuscrits. Comment s’organise ce travail, comment discutez-vous des manuscrits, sur quoi mettez-vous l’accent ? Cette question en inclut une autre : qu’est-ce qui fait que vous considérez que tel manuscrit est publiable ?

Françoise Valéry : La ligne éditoriale et notre inscription dans le paysage éditorial contemporain, c’est Franck qui en a la vision, c’est son rôle en tant que directeur. Une vision multipiste et pluridirectionnelle, tout en étant nette car il y a rarement d’hésitation. À réception des manuscrits, il fait un premier tri et me consulte ensuite. Nous travaillons en concertation pour décider de la collection dans laquelle tel ou tel texte prendra forme. Quant à moi, c’est à ce travail de transformation du manuscrit en livre que je me consacre, en concertation avec les autrices et les auteurs.

Ce qui est décisif pour nos choix, c’est la méthode de traitement du sujet par le texte, qui retient notre attention lorsqu’elle est innovante, que l’on se dit : « Waouh, on n’a jamais lu ça ». Le critère « publiable » n’est donc pas du tout connecté avec un pari de rentabilité, une liberté rendue possible du fait de notre engagement bénévole.

Franck Pruja : Notre rôle est aussi de tenter d’intéresser les lecteurices en échangeant – parfois longuement, parfois pour rien, parfois ça matche – avec les personnes qui visitent notre stand sur les divers salons auxquels nous participons.

En 2021, vous avez publié Format Américain, l’intégrale des textes que vous aviez publiés, entre 1993 et 2006, dans une collection appelée « Format américain ». Ces textes, comme le titre l’indique, sont signés d’auteurs et autrices américain.e.s. Vous avez aussi publié un certain nombre d’auteurs et autrices américain.e.s : Bruce Andrews, Ray DiPalma, Diane Glancy, Peter Gizzi, Virginie Greene, Keith et Rosmarie Waldrop, Benjamin Hollander, Guy Bennett. etc. Pourquoi cet intérêt au long cours pour ce qui, dans certains cas, s’écrit outre-Atlantique ?

Franck Pruja : Avant tout, rectification sur l’origine de ces nombreuses plaquettes publiées : la collection « Format Américain » que dirigeait Juliette Valéry – la sœur de Françoise – était une anthologie in progress, disponible uniquement sur abonnement, publiée par l’association « Un bureau sur l’Atlantique » que présidait Emmanuel Hocquard. Avec les 1120 pages de Format Américain – L’intégrale, paru en 2021, nous avons voulu réactualiser ce travail accompli sur une période de plus de 15 ans. Cette collection semble avoir permis une « conversation transatlantique » entre la poésie américaine et la poésie française, pour reprendre le titre d’un récent essai d’Abigail Lang. Dans son excellente préface, Juliette Valéry écrit ceci : « La liste des auteurs traduits pour Format Américain témoigne d’une grande variété d’écritures et de générations. Rencontres, séjours aux États-Unis, envois par les auteurs, cueillettes au fil des revues. Et bien sûr, propositions des traducteurs. Qui sont avant tout, pour la plupart, des écrivains. »

Aux débuts de la maison d’édition, avec Françoise, coéditrice, administratrice, mais aussi maquettiste et occasionnellement traductrice de l’anglais, nous avons eu le bonheur de séjourner presque deux mois à New York grâce à Stacy Doris qui nous a dégoté une sous-location en plein Manhattan, dans le quartier du Soho. Là, nous avons rencontré de nombreux poètes, artistes, danseurs et performeurs, dans une effervescence et une transversalité très inspirantes.

Françoise Valéry : Nous avons profité de ce séjour pour aller rendre visite à un couple d’amis poètes et éditeurs, Rosmarie et Keith Waldrop, superbe exemple d’une longue vie à deux dans la création et l’édition, dans leur maison à Providence équipée d’une presse typo au sous-sol. Nous avions fait leur connaissance en 1991, lors d’un séminaire sur la traduction de poésie à l’Abbaye de Royaumont. Alors particulièrement intéressée par les sons et les voix dans mon travail plastique, j’avais tout enregistré et en avais tiré un livre-partition bilingue, intitulé Traductions, une discussion à six voix, que nous avons publié à 22 exemplaires en 1992. L’un des deux premiers livres aux éditions de l’Attente.

Ainsi, la poésie américaine et les questions de traduction font-elles partie de notre biotope depuis le début. Précisons qu’aujourd’hui on dirait plutôt poésie étasunienne plutôt qu’américaine, l’Amérique étant bien loin de se résumer aux États-Unis…

Depuis la création de la maison d’édition, vous avez publié des auteurs et autrices qui sont devenu.e.s des noms très connus de la poésie contemporaine : Etel Adnan, Pierre Alferi, Suzanne Doppelt, Jean-Michel Espitallier, Emmanuel Hocquard, Charles Pennequin, Anne Portugal, Nathalie Quintane, Jacques Roubaud, etc. Au lieu de vous reposer sur une espèce de politique éditoriale patrimoniale, vous continuez à explorer ce qui s’écrit aujourd’hui en publiant des auteur.e.s plus ou moins jeunes mais qui sont indicatifs des préoccupations, des questions, des directions présentes dans le champs littéraire et poétique immédiatement contemporain : Philippe Annocque, Patrick Bouvet, Sophie Coiffier, Marie Cosnay, Antoine Dufeu, Claude Favre, Christophe Fiat, Jérôme Game, Anne Kawala, Cécile Mainardi, Juliette Mézenc, Sandra Moussempès, Xavier Person, Éric Pessan, Véronique Pittolo, Virginie Poitrasson, Anne Savelli, Frank Smith, etc. Comment se passe ce travail de connexion avec le contemporain ? Est-ce qu’il y a, de votre part, un travail actif de lecture, de recherche ? Ou laissez-vous les choses arriver, les auteurs et autrices venir à vous ? Ou les deux ?

Franck Pruja : Absolument, nous sommes fiers d’avoir au catalogue un large éventail générationnel, avec des auteurs et autrices de 25 à 75 ans environ, et depuis nos débuts de défendre la parité entre femmes et hommes. Toutes ces auteurices embarquent dans leurs textes une multitude de sujets liés au contemporain. Cela va de détails de la vie quotidienne à des questions socio-politiques, du réchauffement climatique à la représentation du corps féminin dans l’histoire de l’art, de l’invention du zéro à la question des frontières et aux migrants qui meurent en mer, de la transmission culturelle cherokee à l’anticipation post-effondrement, de l’esclavage moderne à une rencontre avec une communauté Cajun, etc., tous azimuts.

Françoise Valéry : Et pour la connexion au contemporain du côté des auteurices il y a plusieurs cas de figure. Durant les premières années, Franck faisait un constant travail de veille dans de nombreuses revues – citées plus haut – auxquelles il était abonné. Il sollicitait ensuite les auteurices repérées, notamment pour des contributions à la collection Week-end. Pour certain.es, cela a donné lieu à leur première publication en livre, parfois la première d’une longue bibliographie développée par la suite, avec L’Attente et/ou d’autres éditeurs. Il y a eu aussi, lors de festivals ou de salons, des rencontres qui ont déclenché des publications, nouant au passage de solides amitiés – même si ce n’est pas une condition sine qua non, cela fait partie de la saveur de notre activité. Et enfin, par la réception pendant des années de près de 500 manuscrits papier par an – sans compter ceux reçus par mail –, dont certains ont été retenus et publiés. On doit aussi dire que des manuscrits magnifiques n’ont pas été publiés chez L’Attente pour cause de saturation du programme ou de mauvais timing. Les choix sont toujours difficiles et ne vont pas sans d’inévitables frustrations.

Projets pour le futur ? 

Trois livres sont programmés en 2026. Une comédie post-Effondrement d’Emmanuelle Heidsieck, qui se déroule en 2078 : Depuis la nuit des temps, à paraître mi-février. Une fiction d’anticipation climatique dans le milieu des producteurs de vin nature, de Florence Jou, dont c’est le premier roman : Vermeille, à paraître mi-avril. Un livre de poésie de Virginie Poitrasson sur le désir, le plaisir et le lien d’amour : Le livre des débords, prévu pour l’automne. Trois autrices, dont une nouvelle venue chez L’Attente.

À la suite de quoi nous nous consacrerons à la promotion du catalogue des titres existants, sans publier d’autres nouveautés. Pour tout dire, et nous profitons de cet entretien pour l’annoncer, nous aimerions passer la main, transmettre la maison à de nouvelles énergies et sommes prêts à étudier les candidatures et à accompagner les prochains aventuriers dans cette (ent)reprise.