Novalis disait – et nous y croyons aussi – qu’il faut romantiser le monde. Mais aujourd’hui peut-être la formulation est-elle plutôt qu’il faut cosmiciser le monde, ton monde, lui donner l’aura individuelle de poétiques pluralistes, de plurivers ouverts – ô Martin ô Martin ô Martin – mondes ouverts à la fulguration du sens qui circule en nous avec ces petits corpuscules que l’on appelle des mots, pour aller vite, qui sont aussi des gravités et des ellipses, des rotations sur elles-mêmes et dans la langue, pêle-mêle, avec les souples collines de la 3e circonvolution frontale de l’hémisphère gauche, avec les cheveux de nerfs de l’hippocampe, avec donc, bien sûr, ici, le bec du toucan.