« Peut-être n’y a-t-il pas là un parcours, seulement l’intermittence entre le probable et l’improbable »
(Le Stade de Wimbledon)

Daniele Del Giudice (1949-2021) était un marchand de temps comme un arpenteur, soit un alchimiste du récit. Italo Calvino avait qualifié Le Stade de Wimbledon de « livre insolite », et cet adjectif pourrait convenir à chacune des œuvres de l’écrivain italien disparu le 2 septembre dernier. Insolites, elles le sont au sens étymologique du terme : chaque récit de Daniele Del Giudice est un décollage vers l’(in)connu et, pour de nouveau citer Calvino, une « nouvelle approche de la représentation, du récit, selon un nouveau système de coordonnées ».