Les faits : le 21 août 1933, une fille de 17 ans empoisonne ses parents, son père en meurt. Entre haine et célébration, ce parricide passe rapidement de la rubrique des faits divers aux pages littéraires : Violette Nozière est « mythologique jusqu’au bout des ongles », écrit André Breton, « tu ne ressembles plus à personne de vivant, ni de mort ». Au tour de Raphaëlle Riol de faire de la jeune femme le point de contact entre histoire vraie et fiction, faits et hypothèses : « fiction librement inspirée de faits réels » énonce un avertissement liminaire qui est aussi un art poétique. La parricide est une femme qui en évoque d’autres, dès le titre du roman, qui fait signe vers le pop art, Isabelle Collin Dufresne, dite Ultra Violet, égérie de Warhol, muse de Dali, « née surréaliste », héritière de Violette Nozière peut-être.