Trois ouvrages parus à peu près simultanément, ici rassemblés en tant que micro-constellation, provisoire, le temps d’une chronique.
éditions Argol
Il suffit d’une fracture du radius pour perdre sa droite et le nord – Quand la fracture se complique d’un nerf coincé dans un canal, ça part à vau l’eau – Son gauche n’en devient pas plus fort – Un gauche faible – Si gauche – Et c’est ainsi qu’on tourne autour de son nombril déplacé à bout de bras pour comprendre qu’écrire n’est pas qu’une affaire de cerveau – Qu’il s’agit d’un sport en tension cerveau-doigts sans passer par la case bouche en chœur et donc langue – Pas d’oral dans cette histoire, pas d’expression buccale – Juste une salade-soupe, mijotage, ébullition puis transformation – Des yeux aussi, ça c’est sûr, pour les espaces.
Apparemment, il n’y a rien de plus banal et de moins visible qu’un rond-point. Que dire sur les ronds-points à part leur fonction ? Pourtant, avec Tourner en rond – De l’art d’aborder les ronds-points, Jean-Michel Espitallier fait du rond-point un objet pour un langage poétique par lequel la poésie est redéfinie.
Le métier de critique gastronomique est une invention française de la seconde moitié du 18e siècle. Car tous les pays où une gastronomie s’est développée n’ont pas perçu comme nécessaire la constitution d’un discours analytique autonome sur les jugements culinaires. Par Ryoko Sekiguchi.
Le 13 février dernier disparaissait le poète Jacques Sivan. Avec Vannina Maestri et Jean-Michel Espitallier, il avait créé en 1989 la revue Java. Ce texte écrit par Jean-Michel Espitallier poursuit l’hommage de Diacritik à Jacques Sivan initié par un article d’Emmanuèle Jawad autour de ses écritures motléculaires.