Progressivement, après les livres de Christine Daure-Serfaty et Gilles Perrault, la vérité atteint le grand public sur l’existence bien réelle du bagne-mouroir de Tazmamart dont les 28 survivants sur les 58 emmurés sont libérés, le 15 septembre 1991, après un enfermement de dix-huit années. Le Sultan du Maroc meurt en 1999. Dès 2000, des témoignages de survivants s’éditent et dévoilent l’horreur et l’infrahumain de ce bagne. En mars 2017, Mahi Binebine y revient en donnant à lire le portrait de son père, père aussi de son frère aîné, Aziz Binebine qui n’a publié son témoignage qu’en 2009. En cette rentrée, Youssef Fadel porte sa pierre, poétique, surréaliste et dénonciatrice, à l’édifice des mots pour que nul n’oublie les maux de Tazmamart…