La poésie : on passe son temps à essayer de la débusquer, dans tous les recoins où elle daigne se nicher. Elle n’est pas une chose du passé réservée aux manuels d’école ; comme toute écriture, elle est vivante, se métamorphose au fur et à mesure qu’émergent des voix qui l’incarnent, l’altèrent et la transforment. Alors il faut guetter ces métamorphoses, pour cela se déplacer sur la ligne de front, et entrer dans ce Bunker en compagnie d’Hélène Lécot, éditrice, qui présente l’origine et l’intention qui ont permis l’émergence de cette nouvelle maison de poésie contemporaine.
Quel est l’élan déclencheur qui fait qu’on décide de lancer une maison d’édition ? Derrière un acte, il y a un mouvement, une énergie : que signifie choisir de se lancer dans cette aventure à ce moment particulier de la littérature ?
Hélène Lécot : Oui, il y a l’envie de contribuer à changer un état des choses devenu aujourd’hui impossible : depuis des années, voire des dizaines d’années, la poésie contemporaine est la grande oubliée des maisons d’édition historiques. Ce qui est doublement paradoxal. D’une part car la France a une culture poétique ancienne et très ancrée dans l’imaginaire collectif, d’autre part, c’est en tout cas ma conviction, parce que c’est par la poésie que la littérature française est en train de se régénérer, de muter, de transformer la langue. Cette création doit être lue, éditée, pérennisée, elle est le patrimoine de demain.
Derrière le désir de lancer une maison, il y a des intentions artistiques, mais il y a peut-être aussi des œuvres-sœurs, des textes qui comptent, des auteurs matriciels, qui accompagnent ce désir, qui modèlent sa forme, qui lui insufflent du courage – des élans décisifs dans la formation de l’espace sensible d’un individu qu’est l’éditeur. Quelles sont ces œuvres ?
C’est un compagnonnage multiple, qui forme un magma, je n’ai pas de fétiches. J’ai grandi en me nourrissant de littérature française, mais aussi allemande, russe, anglaise et de trouvailles incongrues à la bibliothèque. J’avançais au hasard, comme tous les boulimiques de lectures. D’aussi loin que je me souvienne en revanche, j’ai toujours lu de la poésie. On m’avait offert une anthologie, enfant, ce n’était pas de mon âge et ce fut une expérience déterminante pour moi, cette fulgurance-là. Bien sûr il y a eu des chocs de lecture. Les premiers, Michaux, Char, Bataille, Gombrowicz, Hesse, Gogol… Plus tard, Celan, Sarah Kane, Houellebecq, Claude Royet-Journeaud. Puis Mouawad, mais aussi Didi-Huberman, Genette… Vous voyez, c’est très hétéroclite, je ne pourrais désigner un parrainage unique. Plus récemment, la poésie de Linda Maria Baros, Karine Marcelle Arneodo, de Noah Truong, de Léa Rivière, de Camille Goudeau, mais aussi d’Amandine André, d’Ocean Vuong ou de Donika Kelly… mais il y en a tellement d’autres. Et bien sûr Laura Vazquez. Je dis bien sûr car Laura Vazquez est une voix essentielle de la poésie contemporaine, non seulement par la singularité de son écriture, mais aussi parce qu’elle a ouvert la voie à une visibilité plus grande des voix contemporaines. Son Goncourt, quelle espérance. Cette joie-là ne fut pas indifférente à ma décision de lancer la maison.
Il y a éditeur et éditeur, c’est-à-dire qu’il y a des grands noms, auxquels on accole généralement un respect plus grand, qu’on pense à Christian Bourgois ou Jérôme Lindon, parce ces noms ont construit un catalogue, déniché des auteurs devenus d’importance première, modelé une maison à l’image de leurs goûts. Est-ce que ces figures aident quand on se lance là-dedans ? Est-ce que ces tuteurs servent de jalons, de mètre étalon, de phare pour soi-même se guider dans une entreprise délicate qui est toujours un risque ? Y a-t-il aussi, de manière plus humble mais tout aussi importante, des soutiens qui comptent et qui portent ?
Je crois que c’est crucial, cette question. C’est loin mais j’ai eu la chance d’un échange avec Christian Bourgois, ainsi qu’avec Paul Otchakovsky-Laurens. Ce don, cette capacité qu’ils avaient à « voir » dans le texte la maturité d’une écriture et le geste de l’auteur. C’est une forme particulière de clairvoyance. Ce n’est pas seulement juger, si un texte est « bon » ou pas, ce qui est évidemment mégalomaniaque, c’est surtout voir si l’écriture est à son comble, à son risque, à son point de force, si elle se montre. Ces figures sont évidemment tutélaires. Les éditeurs font un travail de tri et de vigilance sur une production contemporaine, ils ont le rôle vital et fondamental de passeurs. Mais être éditeur c’est aussi très concret, c’est maîtriser toute la chaîne du livre, tous les interlocuteurs, avoir une détermination sans faille… et à cet égard je dois beaucoup à une grande éditrice qui me soutient depuis le début et m’entoure de ses conseils précieux… Sabine Wespieser. Je lui suis infiniment reconnaissante.
Le nom de la maison, le Bunker : l’idée d’une résistance embusquée, l’idée d’un bastion imprenable, l’idée, aussi, d’un refuge. Je pense aux éditions de Minuit qui, avant de devenir le lieu du Nouveau Roman, était un acte de résistance : publier à l’heure de minuit, dans la confidence, pour résister à l’occupation. Qui y a-t-il derrière ce nom ? Est-ce qu’on fonde une maison d’édition par rébellion – contre un état de fait, politique, social, culturel, esthétique ?
Les raisons sont multiples, pour lesquelles on fonde une maison d’édition, une fois qu’on a dit que c’était par amour de la littérature, on rentre dans des motifs intimes, et c’est un peu pareil pour le nom. Je suis normande d’origine, j’ai grandi près des plages du débarquement, les commémorations, les témoignages des résistants, des vétérans, et les bunkers, les blockhaus, ces figures de béton échouées qui faisaient mémoire des récits entendus une fois les célébrations terminées. C’étaient des émotions très fortes. C’est un hommage à ces témoignages. C’est aussi bien sûr une manière de provocation, une volonté de dire que la poésie contemporaine c’est tout sauf la petite maison (dans la prairie), qu’elle a des choses crues et drues à dire, car elle dit le présent, et qu’il est épuisant de voir entretenue l’image de la poésie comme une littérature sucrée, voire romantique, en tous cas doucereuse et inoffensive. C’est précisément le contraire : rien de plus dangereux que la poésie. La poésie n’est pas là pour « réparer » le monde, elle est là pour le dire. Mais ce faisant, peut-être qu’elle le répare…
Sur un plan plus abstrait, le bunker c’est l’archétype de la structure qui va à l’essentiel et qui se tait dans sa fonction. Pas de fioritures dans la forme, cette épure, cette neutralité permet l’accueil d’une diversité de voix, des écritures.
Il y a cette devise, épinglée comme une enseigne, belle comme tout mot de passe secret qu’on se chuchote comme sésame : « Peu importe la forme. Si c’est de la poésie, vous la reconnaîtrez ». Question pleine d’hubris, à laquelle généralement tout le monde refuse de répondre, conscient du danger : qu’est-ce que la poésie ? Comment la reconnaît-on, la flaire-t-on ?
La grande question, la question impossible. Si je vous demande ce qu’est le roman, votre réponse sera probablement complexe, avec des zones de conflit fond/forme, mais vous en aurez une. Idem pour le théâtre. Pour la poésie, vous n’en aurez pas, aucune valable in fine. Vous citerez des noms peut-être. Mais vous n’en aurez pas : la forme ne peut la définir, elle saisit au fond ce qu’elle veut, bref, elle échappe. Elle échappe d’ailleurs même à la littérature. Et c’est vertigineux, car cela signifie qu’on vise quelque chose qui ne peut être défini et qui pourtant offre la certitude de son existence quand on la croise. On ne peut dire plus. Quoi, une émotion qui fait sens, une fulgurance, une avancée dans la langue, l’ailleurs du langage, un sentiment vital qui fait corps avec le mot ? Tout ça c’est du bla-bla, c’est impossible. La poésie, on la reconnaît. Elle aussi peut-être, car si nous la voyons, c’est qu’elle nous regarde.
La poésie est souvent prise entre deux pôles : d’un côté, une poésie supposée élitiste, niche pour initiés et coupée de la masse des lecteurs, de l’autre, une poésie supposée populaire, celle affichée en étendard par les acteurs officiels de sa marchandisation. Comment trouver une voix tierce ?
Ce que vous visez très justement, ce sont les deux écueils actuels, l’étau dans lequel se trouve prise la poésie, sous le biais de pressions diverses, idéologiques, commerciales etc. C’est une impasse. Il ne s’agit pas de trouver une voix tierce, mais de botter en touche. Sortir de ce débat stérile qui ne concerne pas la poésie en tant que telle, mais l’économie culturelle en général : est élitiste une poésie que l’on considère comme telle et dont on réduit la circulation économique. Point. D’où la vraie question : qui décide ? Qui fait ce choix pour nous, pour tous ? La chaîne de diffusion-distribution, les grands médias. C’est là et avec ces acteurs qu’il faut parler.
Une maison d’édition, c’est une étamine : un choix parmi les manuscrits. Comment est-ce qu’on décide face à l’afflux ? Des rencontres avec des textes, des écritures, des voix ? Quelles questions, poétiques, politiques, éthiques se pose-t-on quand on choisit ? Est-ce que cette ligne se transforme au fur et à mesure des textes rencontrés ? Édite-t-on pour donner corps à un rêve ou pour voir ce rêve se modeler et s’altérer au gré des œuvres elles-mêmes ?
C’est beaucoup plus simple que ça. Pour moi en tous cas. Les textes, tous les textes, rien que les textes. Et je préfère ne rien savoir de l’auteur quand je lis pour la première fois un manuscrit. Soit il se passe quelque chose, une voix est là et elle vous capture, elle crée un espace qui n’existait pas avant elle (l’auteur a pris son risque), soit il ne se passe rien. C’est affreusement subjectif et partial. Il peut y avoir des questions de structure à régler ou de rédaction à nettoyer, mais l’écriture est là, vivante. Alors il faut éditer. Évidemment, c’est la motivation première de tout éditeur et son carburant… le syndrome du chercheur d’or.
L’afflux, il est d’abord dévoreur de temps. Mais il dit aussi le défaut, le manque de passeurs, de lecteurs. Nous sommes en première ligne, nous, petits éditeurs indépendants, pour ce travail de défrichage que ne font plus forcément les grandes maisons. J’essaie de tenir mon cap. Je lis tout, je réponds toujours, je dis ce que je vois du texte, je le dois aussi aux auteurs pour qui c’est souvent vital. C’est sérieux pour eux, ça l’est pour moi.
Une maison d’édition, ce n’est pas seulement imprimer des textes : c’est un éditeur, ici une éditrice. Comment savoir comment accompagner, travailler un texte ? On sait qu’il y a des éditeurs qui se font passeur des textes tels qu’ils sont, intervenant peu, d’autres qui au contraire interviennent davantage. Comment décider de la position et de l’équilibre à adopter ? Quelles questions doit-on se poser ? Faut-il seulement adopter la même ligne de conduite pour chaque auteur ?
Non, chaque texte est différent. Il y a des manuscrits qui requièrent peu de travail car l’écriture est déjà à son comble, on peut l’aimer ou pas, mais elle est là. Et puis il y a des textes, les plus embêtants à vrai dire, dont on voit l’écriture, mais elle n’est pas nette, comme cachée, enfouie derrière des jeux de typo, ou des tics de rédaction, ou des défauts de structure. Alors on fait –ou pas – le pari de guider l’auteur vers une forme plus aboutie, où son écriture va prendre toute sa force, où elle va advenir à son maximum. C’est à l’auteur de trouver, jamais à l’éditeur, je suis fermement opposée à l’idée d’une intervention directe sur la rédaction, au-delà de propositions à la marge.

Il y a d’abord un premier texte, États de mes lieux, par Laurence Ermacova. Un texte ouvert aux quatre vents, multilingue, aux parfums allemands, aéré, aérien. Comment s’est faite la rencontre avec ce texte ?
Très classiquement, par la lecture du manuscrit qu’elle m’avait envoyé. Des extraits seulement, de mémoire, et je lui ai demandé de m’envoyer plus complétement son travail. J’ai été séduite par cette écriture magicienne, par ce qui fait sa force : Laurence ne juxtapose pas les langues, elle les manipule dans un geste unique de poésie et elle dispose de l’amplitude démultipliée qu’elles offrent ensemble pour trouver la justesse de ses vers. C’est très puissant, cette opération, ainsi que l’effet produit à la lecture car les sonorités imposent cette sensation de justesse sans que le sens se perde. C’est un équilibre aérien en effet. L’écriture de Laurence Ermacova est selon moi une voix importante de la poésie contemporaine. Son expatriation en Allemagne explique certainement qu’elle ne soit pas encore très connue en France, mais j’espère bien que c’est une question de temps.
Il y a aussi quelque chose de rare, de fort, de précieux, qui dénote par sa rareté et son choix : le fait de publier États de mes lieux en braille ; de rendre disponible, pour les lecteurs aveugles (et on sait leur importance pour l’art, de Homère à Milton jusqu’à Borges), l’objet livre. Comment s’est fait ce projet, extrêmement bienvenu, et semble-t-il si rare aujourd’hui ?
C’était une volonté dès le départ, lorsque j’ai ouvert le Bunker. Parce que ça me semble normal. Parce que la poésie contemporaine en braille n’existe pas ou quasiment pas, et que c’est une exclusion de milliers de personnes de cette proposition culturelle. Parce que la solution des livres audio, si elle est tout à fait intéressante et très louable, est imparfaite : ce n’est pas une lecture, qui exige le silence et la création d’une voix propre. Bref, pour toutes ces raisons. Le projet a cependant mis plus de temps à aboutir que je ne le pensais car les interlocuteurs sont peu nombreux et les solutions restreintes. Finalement j’ai pu échanger avec Dorian Lacaze du CNTB (Centre National de Transcription en Braille) et les choses sont désormais en route, les premiers exemplaires en braille seront finis d’être transcrits à la rentrée. Il y aura ensuite embossage.
J’espère pouvoir faire de même pour les suivants, c’est un coût important et nous avons commencé un appel aux dons sur le site pour soutenir les impressions… Je croise les doigts.
Puis il y a Mise à jour de Tristan Vodak, une voix plus directe, plus contemporaine. Là aussi, comment rencontre-t-on un tel texte ? Ce qui frappe aussi est la différence avec États de mes lieux, différence telle que ce contrepied, dans la publication, ne peut être que volontaire. Qu’est-ce qui réunit ces deux textes dissemblables – une même intention ?
J’ai découvert les textes de Tristan Vodak sur Instagram. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui un lieu d’expression et de création gigantesque, démocratique, chaotique aussi, il s’agit de ne pas le négliger, de regarder ce qui s’y écrit.
J’ai tout de suite aimé son style incisif, rythmé, sans concession et surtout les thèmes qu’il aborde, ce qu’il va chercher de difficile, c’est une langue cathartique. Aux antipodes de la poésie qu’on nous propose à grand renfort de marketing. La voix de Tristan Vodak est douce-amère, mélancolique, elle ose parler de nos solitudes, de nos vies en réseaux, de nos accidents de parcours. Et aussi de nos reconstructions. Cette sincérité qui se risque, elle me semble très précieuse.
Alors, non, il n’y a pas de volonté de mettre ces deux premiers recueils en contradiction. Pas du tout. Ce sont en effet des écritures très différentes, mais je ne les ai pas choisis l’un par rapport à l’autre Elles font monde à elles seules, point. Je ne suis pas le démiurge d’une intention littéraire globale qui ferait sens « méta », ce serait absurde. Au contraire, je veux pour le Bunker la diversité des singularités. Une écriture est toujours une singularité.
S’il doit y avoir une même intention, c’est la certitude – qui m’appartient – que ce sont des écrivains avec une histoire d’écriture encore longue devant eux.
Une maison d’édition, c’est aussi faire vivre un texte – revues, rencontres, salons, traductions. C’est peut-être là même l’aspect le plus vivant de l’art littéraire, mais sans doute aussi le plus compliqué à faire advenir. Comment fait-on pour défendre un texte, le faire connaître, au-delà de l’acte de publication ?
On multiplie les contacts, on s’inscrit aux festivals, on parle aux libraires, on envoie à la presse, on essaie d’être partout et de consulter des marabouts pour obtenir enfin le don d’ubiquité qui nous sauvera de l’épuisement. Plus sérieusement, oui, bien sûr, il faut diversifier les surfaces de contact avec le public. Mais à nouveau, une fois ces circuits classiques et essentiels éprouvés, il demeure un problème plus grave, c’est celui de la distribution-diffusion, qui décide quel type d’ouvrage pour quel type de réseaux de vente et dans quelles conditions… Et le bilan est assez terrible s’agissant de la poésie. L’idée demeure qu’elle n’est pas grand public, à peine. Non seulement c’est éternellement faux, mais tous les signaux économiques disent aujourd’hui le contraire. Pourtant dans les faits les grandes structures sont réticentes à prendre des risques. Que faire ? Parler, tenter de convaincre, de faire bouger les lignes. Pas le choix.
Fonder une maison d’édition est une aventure : ce n’est pas une formule consacrée et un lieu commun, mais une vérité qui réside dans la prise de risque – financière comme esthétique – que constitue l’acte. Mais à l’acte d’édition vient la réponse du public : les textes provoquent des réactions, adhésion, rejet, interrogation, mais provoquent. Que retenir de ces premiers moments, de la naissance d’une maison ?
Les réactions des lecteurs, c’est le moment de grâce évidemment, le moment où l’on se dit, oui, ça valait la peine. Et c’est vrai pour tout type de retours, même plus interrogatifs ou nuancés : s’il y a une vie autour d’un texte, c’est donc qu’il a atteint son but, traverser, questionner, être aimé ou déplaire. La présence de l’allemand dans le recueil de Laurence a pu désarçonner d’emblée certains lecteurs : est-ce lisible, n’est pas trop ardu etc. Et les retours témoignent que ce n’est pas le cas, que la force de la voix poétique de Laurence a pu faire tomber ce préjugé. Un des moments les plus émouvants pour moi a été le retour d’une orthophoniste qui a travaillé avec des adolescentes sur ce texte de Laurence. La poésie, c’est cette puissance-là, le contraire de l’élitisme.
Deux textes parus, d’autres à venir. Face aux bunkers, généralement : la vastitude de la mer, l’inconnu de la forêt, l’hiver nucléaire de l’apocalypse. Qu’est-ce qu’il y a à l’horizon du Bunker ?
À l’horizon, il y a aura d’autres voix singulières.
À la rentrée paraîtra le premier recueil de Pierre de Cordova, dont l’écriture épurée, à la fois sophistiquée et très dense, est d’une grande virtuosité. Je pense que ce travail va susciter beaucoup de réactions.
Nous donnerons ensuite à découvrir la voix d’Héloise Thual et de son univers étrangement inquiétant, la mise en mots d’un monde peuplé de voix qui ont des choses à dire.
En fin d’année c’est Elsa Eskenazi qui rejoindra le Bunker, avec un texte qui est encore en travail… dont pour le moment je garde le secret.

Laurence Ermacova, États de mes lieux, avril 2024, 17 € – Tristan Vodak, Mise à jour, juin 2024, 15 € — Plus d’informations sur le site des éditions du Bunker