Maintenant que la poésie nord-américaine s’est durablement inscrite dans notre paysage et que les traductions y prolifèrent comme des champignons après la pluie, quitte à mélanger comme il était prévisible le bon grain et l’ivraie, il est important que quelques livres radicaux viennent périodiquement nous rappeler la nature des enjeux qui avaient justifié en leur temps l’irruption d’un tel corpus dans notre propre tradition moderne et nous permettent au besoin d’en rectifier la relecture contemporaine.