Arte diffuse, jusqu’au 6 mars 2022, le chef d’œuvre de Lee Chang-dong, Burning. À cette occasion, Diacritik vous repropose l’article que Jean-Philippe Cazier avait consacré au film, en 2018.
Lee Chang-dong
Dans Burning, Lee Chang-dong ne raconte pas une histoire mais plusieurs. Ou plutôt, il agence des fils narratifs qui s’enchaînent, se brouillent, se font écho, chacun prolongeant ou problématisant les autres. L’ensemble est étrange, indécidable. Burning est un film de la bifurcation, un film peuplé de fantômes. Tout y diffère de soi, y compris le film lui-même, qui sans cesse bifurque, devient autre que ce qu’il était. Tout y existe selon un processus de fantomatisation par lequel ce qui est s’absente et persiste à travers cette absence.