Se laisser mourir pour permettre aux autres d’apprécier la valeur de la vie, voilà ce que prône le gouvernement dans lequel s’inscrit Ikigami : Préavis de mort, de Motorō Mase. Dans le futur proche d’un pays calqué sur le Japon moderne, est entrée en vigueur « La loi pour la prospérité nationale ». Derrière ce nom politiquement correct se cache le moteur vrombissant de la dystopie que Motorō Mase construit. Chaque enfant se voit injecter un sérum dont certains échantillons seulement sont contaminés et provoqueront la mort des plus malchanceux entre l’âge de 18 et 24 ans. Le gouvernement déclare que voir des vies s’arrêter réveille l’envie de vivre, sans preuves à l’appui ni que nous, lecteurs, connaissions clairement le contexte socio-politique dans lequel la loi a été acceptée.