
2017 marque le centenaire de la mort d’Octave Mirbeau. De nombreux événements ponctueront cet anniversaire. Entretien avec Pierre Michel, président de la Société Octave Mirbeau et spécialiste de l’écrivain.
2017 marque le centenaire de la mort d’Octave Mirbeau. De nombreux événements ponctueront cet anniversaire. Entretien avec Pierre Michel, président de la Société Octave Mirbeau et spécialiste de l’écrivain.
« Pour commencer, je voudrais parler de ce qui m’est arrivé récemment.
L’Indicible, second tome du Rapport de Brodeck de Manu Larcenet, adapté du roman éponyme de Philippe Claudel, a paru le 17 juin dernier aux éditions Dargaud. Rencontre avec Manu Larcenet pour un entretien en V.O. (en partie sous-titrée) sur son livre, la création, l’art, le pouvoir des images, le vœu du dessinateur de voir davantage de dessin dans les médias et la moustache de l’agent 212.
Quelqu’un vient à cheval. Tandis que l’animal silencieux progresse à travers les « pâturages géants de l’Alaguez », à mi-voix, une pensée se déploie dans la tête du cavalier. Elle cherche à prendre forme, soudain se cabre, interroge : « — Dans quel temps voudrais-tu vivre ? ». Étrange question, assurément, à laquelle pourtant il est aussitôt répondu : « Je veux vivre dans l’impératif au participe futur, voix passive — au »devant être ». »
L’Art et Le Chat fait partie de ces livres qu’on aurait voulu défendre, qu’on aurait aimé aimer…
Écrire pour inventer des mondes, réinventer des vies. Ne jamais rester fidèle à l’histoire ou à la biographie mais arpenter les possibles, trouver le fil fictionnel à même de dire l’unité d’une existence et la crise de l’Histoire, de faire surgir une conscience privée comme politique, à travers le prisme du corps (intime et social). Interroger la place de la violence (et de l’individu) dans l’Histoire.
II.
Alors que paraît L’Autre journal d’Hervé Guibert (L’Arbalète Gallimard) — rassemblant les articles que l’écrivain publia en 1985-1986, mais aussi des entretiens et photographies —, retour sur le premier volume de ces Articles intrépides, paru en 2008 chez Gallimard et regroupant les papiers culturels de Guibert dans Le Monde (1977-1985).
Dans le tableau intitulé Il n’y aura plus de nouvelles annonciations, Musa reprend la forme d’une croix christique et met en scène des anges dans un jardin. Plusieurs couples d’anges, ou d’anges et humain(e)s, sont en train d’avoir des rapports sexuels. Sur l’axe central vertical est représenté par trois fois un ange agenouillé qui, étant donné le thème de l’Annonciation, évoque l’ange Gabriel mais en train d’enfiler un préservatif sur son sexe en érection selon les instructions d’un mode d’emploi rappelé en toutes lettres : « retirer soigneusement le préservatif de son emballage », « le préservatif doit être placé sur le pénis en érection », etc. Ce tableau se présente comme une tapisserie printanière en même temps qu’une œuvre religieuse, renvoyant à une réalité sexuelle (et médicale, sociologique, etc.) contemporaine ainsi qu’au style de certaines affiches de prévention du VIH que l’on peut voir en Afrique noire. Comme les autres œuvres de Musa, celle-ci construit un télescopage complexe de thèmes, de références, de discours, de procédés, de temporalités.
Jean-Clet Martin est l’auteur de nombreux livres souvent consacrés à d’autres penseurs – philosophes, artistes, écrivains – qui sont aussi des intercesseurs pour sa propre pensée. Si le travail de Jean-Clet Martin affirme volontiers de l’admiration pour tel ou tel autre, il développe également une pensée singulière par sa forme, ses motifs, ses concepts : pensée du nomadisme attentive aux singularités, aux paradoxes que le monde ne cesse de créer – monde de l’art, de la philosophie, de la littérature, mais aussi monde des matières, des technologies, des animaux, des signes énigmatiques que la pensée aurait pour tâche de cartographier et d’expérimenter.