Avec Fou de Paris, Eugène Savitzkaya signe indubitablement l’un des plus beaux romans de l’année, et assurément l’un de ses plus remarquables récits au sein d’une œuvre déjà majeure de notre contemporain. C’est peu de dire que, porté par une langue d’une rare puissance, Savitzkaya donne à lire et livre à la sensation la plus sauvage un Paris que traverse un singulier narrateur. Hanté par la figure d’un poète méconnu, Hégésippe Moreau, Fou de Paris se lit comme le conte féérique d’une odyssée sensuelle dans la capitale française. Une odyssée qui, de Sarkozy aux confinements en passant par la tragédie des attentats, dévoile une résonance politique plus vive encore que dans les autres récits de Savitzkaya. Un très grand texte dont Diacritik ne pouvait faire l’économie d’interroger son auteur le temps d’un grand entretien.

Depuis le 7 octobre et jusqu’au 7 janvier 2024, dans la Région des Hauts-de-France, se tient l’une des plus riches et des plus stimulantes expositions jamais conçues sur Claude Simon. Conçu par Mireille Calle-Gruber qui en assure le commissariat scientifique, ce Claude Simon « sur la route de Flandres, peintre et écrivain » ne se présente pas seulement comme une mais trois expositions : un triptyque en forme de parcours dans les aspects majeurs mais souvent méconnus du prix Nobel de littérature. Grand entretien  avec la conceptrice, Mireille Calle-Gruber, .

En deux romans, Géographie d’un adultère et Ville nouvelle, tous deux parus à L’Arbalète, Agnès Riva a su faire entendre une voix singulière dans le champ contemporain. Interrogeant avec force l’espace et l’architecture qui deviennent des acteurs à part entière de nos vies, la romancière ne pouvait manquer de venir apporter sa parole lors de ces 14e Enjeux contemporains en compagnie de Bruce Bégout et sous la houlette d’Elodie Karaki. Elle livre ici à Diacritik l’amorce de ce qui, selon elle, fait encore commun dans nos villes.

Dans le cadre de la 14e édition des Enjeux contemporains organisés par la Maison des écrivains au Vieux-Colombier, Diacritik, partenaire de l’événement, est à la rencontre de la romancière Laure Gouraige. Voix majeure du contemporain, la jeune autrice a fait paraître successivement deux récits remarquables chez POL, La Fille du père (2020) et Les Idées noires (2022). L’occasion de lui demander avant sa table ronde sur la sororité avec Lamia Berrada-Berca de vendredi matin ce qu’elle entend par « Faire commun ».

Comment encore faire commun dans une démocratie attaquée de toutes parts, sans cesse remise en cause, dont les services publics font l’objet d’une destruction en coupe réglée ? C’est à cette question urgente que Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe, qui viennent de cosigner le remarquable Démocratie ! Manifeste tenteront de répondre dans le cadre des Enjeux Contemporains à l’occasion d’une table ronde ce jeudi après-midi au Vieux-Colombier. Barbara Stiegler pose ici pour Diacritik le temps d’un entretien les pistes de cette discussion.

Le commun à l’épreuve : tel est le nom de la rencontre qui réunira Eric Faye avec Arno Bertina afin de réfléchir, sous la houlette d’Alain Nicolas, sur les questions sociales et éminemment politiques qui soulèvent notre commun contemporain. En avant-goût de ces échanges qui auront lieu ce jeudi matin, Diacritik est allé à la rencontre de l’auteur du formidable Il suffit de traverser la rue pour savoir comment le commun est précisément éprouvé autant que mis à l’épreuve.

Qui de mieux placé pour modérer une discussion sur les groupes littéraires que Jan Baetens ? S’il est le critique littéraire et chercheur dont chacun connaît l’excellence, Jan Baetens est aussi un écrivain remarquable, poète d’une oeuvre singulière qui l’a vu encore récemment offrir de superbes Vacances romaines. Avant la rencontre qu’il animera entre Benoît Peeters et Hervé Le Tellier, Diacritik est allé à sa rencontre le temps d’un bref entretien.

En prélude à la rencontre de ce vendredi qui, dans le cadre des « Enjeux contemporains », le conviera sous la houlette de Jan Baetens à échanger sur la question des groupes littéraires en compagnie de Hervé Le Tellier, Benoît Peeters revient sur ce que signifie « Faire commun ». L’occasion pour Diacritik de recueillir les propos du biographe de Robbe-Grillet qui souligne la place séductrice mais aussi problématique du « Nous ».

Comment naît une revue ? Existe-t-il un collectif à l’origine du désir de revue ou s’agit-il d’un désir bien plus individuel ? S’agit-il de souscrire à un imaginaire selon lequel, comme l’affirmait André Gide, il faut avant tout écrire dans une revue ? Pour cette dernière prise de parole : Sophie Danis qui, avec Monique Calinon notamment, « cuisine » l’alléchante revue de l’imaginaire culinaire : Papilles.

Comment naît une revue ? Existe-t-il un collectif à l’origine du désir de revue ou s’agit-il d’un désir bien plus individuel ? S’agit-il de souscrire à un imaginaire selon lequel, comme l’affirmait André Gide, il faut avant tout écrire dans une revue ? Pour cette dernière prise de parole : Garance Dor et la revue Véhicule qui fait connaître des textes entre théâtre et performance.

Comment naît une revue ? Existe-t-il un collectif à l’origine du désir de revue ou s’agit-il d’un désir bien plus individuel ? S’agit-il de souscrire à un imaginaire selon lequel, comme l’affirmait André Gide, il faut avant tout écrire dans une revue ? Aujourd’hui, entretien avec Marco Martella, à propos de la formidable revue Jardins qui appréhende poétiquement l’art d’habiter le monde par le jardin.

Comment naît une revue ? Existe-t-il un collectif à l’origine du désir de revue ou s’agit-il d’un désir bien plus individuel ? S’agit-il de souscrire à un imaginaire selon lequel, comme l’affirmait André Gide, il faut avant tout écrire dans une revue ? Entretien avec Basile Sautois et Stéphane Cunescu pour l’étonnante revue Papier peint Mauvais drap, véritable vivier de rencontres poétiques.

Comment naît une revue ? Existe-t-il un collectif à l’origine du désir de revue ou s’agit-il d’un désir bien plus individuel ? S’agit-il de souscrire à un imaginaire selon lequel, comme l’affirmait André Gide, il faut avant tout écrire dans une revue ? Entretien avec Marianne Rötig, de la vive et riche revue Rien de précis, lieu même d’inventivité et de création sans relâche.