Un aventurier de fortune porteur d’un message en quête de son destinataire, un monde de papier s’effeuillant au rythme de ses narrateurs sous les traits du ciel et de la terre et, entre les deux, vous, le Vou, tel est le nom dont vous vous retrouvez affublé dès les premières minutes. Tearaway Unfoled, dernier conte du studio anglais Media Molecule et adaptation de l’opus sorti il y a 2 ans sur Playstation Vita, offre une aventure de taille à son héros Iota et n’hésite pas à jouer constamment avec les codes de la narration et du gameplay en y incluant brillamment le joueur.
Diacritik
Les vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 octobre 2015, aura lieu la 8e édition des Rencontres Julien Gracq à Saint-Florent-le-Vieil, sur le thème « Tous les corps de Gracq ». Vous pouvez retrouver programme et informations sur le site de la Maison Julien Gracq. L’occasion de retrouver Arno Bertina, Alban Lefranc, Emmanuel Ruben, Mathieu Riboulet, Nicole Caligaris etc., et une exposition d’Amaury da Cunha.
Fond de l’œil : le titre du livre d’Amaury Da Cunha pourrait sembler poétique (il l’est), faire aussi bien référence à La Chambre claire de Roland Barthes qu’à L’Œil écoute de Paul Claudel mais il renvoie surtout à un trauma d’enfance, « cet examen médical qui s’appelle le fond de l’œil » : « Un idiot de médecin avait prédit à ma mère que vers l’âge de quinze ans je perdrais la vue ».
Le cinéphile un peu lucide sait qu’il est souvent la première personne à qui l’on demandera, « Y a quoi à voir au cinoche en ce moment ? » et la dernière que l’on écoutera. Parce que, selon une légende urbaine, il aime l’ennui, le bruit des aiguilles d’une montre, les films où l’on engage la conversation avec un extraterrestre plutôt que de se contenter d’une baston.
Cette rubrique ne dérogera pas à la règle.
Politique, culture générale, littérature, consommation. C’est la revue de presse du chutier.
Le salon (15 m2) est la pièce à part d’Intérieur, pièce double (triple si l’on compte la CUISINE américaine, voire quadruple puisqu’une chaise rend la frontière avec le BUREAU extrêmement labile) : elle a son « coin repas » et son living. Le livre se fait, plus que jamais, palimpseste.
Le quotidien La Libre Belgique a révélé lundi la découverte de dessins originaux de Peyo, Franquin et Roba… sous une tapisserie. Après l’image dans le tapis, The Figure in the carpet, de James, des crayonnés et dessins sous le papier peint — cinq couches — d’un appartement de Bruxelles !
Alors que paraît une nouvelle aventure de Corto Maltese chez Casterman, Sous le soleil de minuit, signé du tandem espagnol Juan Díaz Canales (scénario) et Rubén Pellejero (dessin) — Diacritik les a rencontrés — c’est Hugo Pratt qui s’expose à Louvain-la-Neuve. Son titre est une belle promesse : « Rencontres et Passages ».
Youth est un cinéma qui a besoin d’oxygène. Comme le vrai-faux Maradona (Roly Serrano) qui apparaît dans ce dernier film de Sorrentino.
Geneviève Brisac revendique sans ambages sa filiation avec Doris Lessing, Virginia Woolf… Dans les yeux des autres est ainsi un « appel à la liberté » et à « marcher ensemble ».
Xavier de Maistre parlait de son Voyage autour de ma chambre comme d’une « excursion », donnant au verbe « extravaguer » un double sens — souligné par le néologisme : se promener (tout droit, en diagonales, en zigzags) mais aussi errer dans sa tête, au risque de la folie.
Beigbeder aime les compilations et les listes. À tel point qu’il en fait des livres : ses 100 titres préférés ? Premier bilan après l’apocalypse. Un bilan (avant l’heure) de la littérature au XXe siècle ? Dernier inventaire avant liquidation. Dans Conversations d’un enfant du siècle qui vient de paraître, accompagné d’Arnaud Le Guern qui dit souvent beaucoup de bien de Beigbeder dans Le Figaro ou dans… Causeur, Frédéric Beigbeder rassemble ses entretiens avec une vingtaine d’écrivains, parus dans la presse entre 1999 et 2014.
Sur L’Air Nu (Littérature Radio Numérique), retrouvez une mise en voix et en sons de Ricordi de Christophe Grossi, autre manière de découvrir ce livre qui déployait déjà un imaginaire pluriel, né de textes comme de dessins, une forme qui n’a de cesse de se recomposer.