Bien sûr, il y a le casting et la performance d’acteur(s), Christian Bale, Amy Adams, Steve Carrell, Sam Rockwell… mais derrière les ressemblances physiques censées donner corps (au sens propre) et vie au biopic signé Adam McKay consacré au sulfureux (et quasi oublié) DIck Cheney, il y a surtout un film gigogne inventif et drôlement cynique : Vice, ou comment un péquenaud du Midwest est devenu Vice-Président des États-Unis et a façonné le monde à l’aune de son conservatisme et de son goût du secret.
biopic
Pour son troisième long-métrage (Le Stade de Wimbledon, 2000 ; Tournée, 2009 ; La Chambre Bleue, 2013), Mathieu Amalric prend une nouvelle fois le spectateur à revers.
Objet d’un culte que ne justifie pas un visionnage raisonné de ses films, Jean-Luc Godard n’est plus un cinéaste depuis bien longtemps mais un personnage, un rôle. Qu’il devienne le principal protagoniste d’une fiction est donc la suite logique d’une carrière chaotique qui aura vu un cinéaste reconnu par le plus grand nombre devenir un gourou pour certains, une caricature grotesque pour d’autres. C’est justement à la croisée des chemins que se situe Le Redoutable.
Si Jackie Kennedy avait pu faire un film sur sa vie, elle aurait peut-être écrit une comédie musicale d’où elle aurait probablement effacé l’assassinat de son mari, John Fitzgerald Kennedy, ou bien elle aurait sublimé cette mort violente en lui donnant un caractère éthéré et lumineux comme il arrive dans les films de Jacques Demy.