A l’occasion de la parution de La première année, rencontre avec Jean-Michel Espitallier et entretien où il est question de ce livre-ci mais aussi, de manière plus générale, de son travail d’écrivain, de la musique, de Wittgenstein, de la guerre et de la banalité du mal, de Francis Ponge et de la batterie, de bricolage, du syllogisme, ainsi que d’un livre en cours d’écriture.

Qu’écrit-on lorsque l’on écrit ? Commence-t-on l’écriture à partir de soi ou de ce que le monde veut bien laisser en nous ? S’agit-il d’explorer par le verbe ce qui se dit d’intime en nous ou sommes-nous toujours déjà condamné aux puissances de l’extime ? Autant de questions que cette dernière journée du Banquet du livre d’automne 2018, dont Diacritik est le partenaire, entend ouvrir et déployer à travers ses deux auteurs à l’honneur : Pierre Bergounioux et Jean-Michel Espitallier.

En partenariat avec Diacritik et le Master Création littéraire de l’Université Toulouse Jean-Jaurès, aura lieu, du 2 au 4 novembre, à Lagrasse le Banquet du livre d’automne. « Histoire du moi, Histoires du monde » : tel est le mot d’ordre d’un banquet qui réunit écrivains et critiques autour de la diction de soi qui s’affronte à la fiction du monde. En voici le riche programme en détails. Suivez le guide.

En partenariat avec Diacritik, se déroulera à Lagrasse, du 2 au 4 novembre, le Banquet du Livre d’automne 2018. Placé cette année sous le signe des « Histoires du moi, histoires du monde », le Banquet convie écrivains et critiques à s’interroger l’intime liaison entre la diction de soi et la fiction du monde, et inversement. Seront ainsi notamment présents Michel Jullien, Jean Rouaud, Jean-Michel Espitallier, Pierre Senges, Jean-Yves Laurichesse, Perrine Lachenal, Arnaud Sauli et Johan Faerber. L’occasion pour Diacritik d’interroger sur ce riche programme Sylvie Vignes, professeur au Master de Création littéraire de Toulouse Jean Jaurès, également partenaire de l’événement.

A l’occasion de la publication d’Europe Odyssée, entretien avec Jean-Philippe Cazier où, entre autres, il est question de l’écriture politique, de la poésie et du débordement de la langue, de la violence de l’Histoire et de ceux et celles – migrants, réfugiés, déportés, exilés – qui la subissent et la contestent, de la possibilité d’une épopée contemporaine, d’une cosmopolitique comme résistance à l’ordre policier du monde.

Le poète et artiste palestinien Ashraf Fayad a été accusé et déclaré coupable d’apostasie par le tribunal général d’Abha, en Arabie Saoudite, où Ashraf Fayad résidait. Dans un premier temps, Ashraf Fayad a été condamné à mort. En 2016, cette sentence a été remplacée par un emprisonnement d’une durée de 8 ans – emprisonnement auquel s’ajoute une peine de 800 coups de fouet.

Sept mois après la sortie des Voiles de Sainte Marthe de Christian Rosset, Hippocampe éditions publie L’Hypothèse du baobab, un nouveau livre écrit par un homme de radio, Thomas Baumgartner. Au moment-même où se déroule à Brest la seizième édition du festival Longueurs d’ondes (du 28 janvier au 3 février), on trouvera en avant-première ces ouvrages à la librairie du Quartz. Entre jeux de dévoilements et hypothèses, ces livres difficiles à circonscrire en un seul genre, mais qui appartiennent (on le verra clairement) à ce qu’on entend par littérature, présentent autant de traits communs que de différences sensibles.

Poète marquant de la scène poétique actuelle, croisant travail poétique, performance et musique, écrivain, batteur, auteur notamment du Théorème d’Espitallier, (Flammarion), Tractatus logo mecanicus, Army (Al Dante), De la célébrité : théorie et pratique, (10/18), Salle des machines (Flammarion), France Romans (Argol), Tourner en rond : de l’art d’aborder des ronds-points (PUF), Jean-Michel Espitallier livre avec Syd Barrett – Le rock et autres trucs un ovni sidérant, portrait croisé des Sixties et de Syd Barrett, le génie foudroyé, le fondateur de Pink Floyd.

Comme Judith Butler a pu analyser et effectuer les conditions et conséquences d’un « trouble dans le genre », Jacques Sivan, de manière systématique et inventive, a travaillé à troubler la poésie, l’écriture, la langue. Ses livres construisent des machines littéraires qui problématisent la poésie, en reconfigurent les conditions et effets, en font varier les formes et frontières établies. C’est cette entreprise radicale, essentielle à la poésie, que parcourt et expose La poésie motléculaire de Jacques Sivan qui vient de paraître aux éditions Al Dante.

Les 11 et 12 novembre se tiendra, à la Halle des Blancs-Manteaux, le 27e Salon de la Revue dont Diacritik est cette année le partenaire. L’occasion pour le magazine d’interroger André Chabin et Yannick Kéravec, maîtres d’œuvre de l’événement et de La Revue des revues, à la fois sur l’histoire du Salon, les nouvelles revues qui, cette année, s’y déploient et enfin sur le sens du collectif qui préside à toute revue.

Le 13 février dernier disparaissait le poète Jacques Sivan. Avec Vannina Maestri et Jean-Michel Espitallier, il avait créé en 1989 la revue Java. Ce texte écrit par Jean-Michel Espitallier poursuit l’hommage de Diacritik à Jacques Sivan initié par un article d’Emmanuèle Jawad autour de ses écritures motléculaires.