C‘est tous les jours à peu près le même trajet : cinq ou six kilomètres le long du chemin de halage puis retour ; après la journée au lycée, manière de te revivifier… Jusqu’alors, toute pratique sportive se résumait pour toi à un supplice inutile. Désormais, si un soir tu renonces, tu te sens coupable. Tu négliges souvent le repas du midi. Les heures qui suivent, tu as faim et la tête te tourne un peu. Ce sont des sensations inédites, une promesse de liberté.
Category Archive: Photo-graphies
La rubrique Photo(graphies) accueillera régulièrement les travaux de photographes. Chacun des photographes invités choisira quelques-unes de ses propres photographies et accompagnera chacune d’une légende ou d’un texte personnel ou de quelqu’un d’autre. Le texte pourra être un commentaire de la photographie, une description de celle-ci, de son contexte, une analyse, une évocation, un extrait d’un texte littéraire ou philosophique en rapport avec la photographie proposée, etc. Chaque photographe sera ainsi accueilli dans le magazine Diacritik pour trois semaines ou un mois.
J‘écris à la verticale comme sur un monument aux morts
(Joël Baqué, La mer c’est rien du tout).
Les immeubles n’avaient pas changé, ni la largeur des trottoirs, mais à cette époque la lumière était différente et quelque chose d’autre flottait dans l’air… (Patrick Modiano, Rue des Boutiques Obscures).
Quentin Pradalier est un jeune photographe-plasticien qui a présenté son travail dans la rubrique Photo-graphies de Diacritik.
Depuis plus d’un an et demi, Quentin Pradalier et Adrien Rigal, travaillent à la réalisation de Météorite. Ce livre d’art est la rencontre de trois séries photographiques de Quentin Pradalier – une invitation à parcourir sept ans de travail, d’expérimentations et de rencontres.

Ça y est, c’est parti, il a ouvert la fenêtre et grimpé sur une chaise, il s’est lancé à la conquête de l’air.

D’habitude, les choses ne lui font pas peur. Mais cette fois, la menace venait des planches disjointes de son atelier.

Il n’avait pas peur du noir, il avait peur de ce que le noir cachait de plus puissant que le noir.

Quoi qu’il fasse, un crayon à la main, ou l’un de ses appareils photos posé sur un pied, il assistait, mi effrayé mi ravi, à la multiplication des images.

Quand il allait au cinéma, ce qui ne lui arrive plus guère, il prenait place au bout de la rangée, vers la sortie, en cas de fatigue ou de risque imminent.

Cet été-là, ils avaient décidé de passer quelques jours à Saint Martian, au-dessus d’Apt, chez les parents d’un ami, dans une maison en forêt. Un matin, en allant chercher le pain, il avait remarqué au bord du chemin une voiture bleue, un de ces bleu qui ressemble à du noir, et n’avait rien trouvé de bizarre à cela.

Il s’appelait Léon, Léon Lavie, un nom qui sentait bon la fourniture d’eau et le moulin de meunerie. Il avait traversé la méditerranée et à peine débarqué à Marseille, où la Durance venait d’être amenée, il eut l’idée de faire fortune avec des chutes.


LOS ANGELES /Eight day