Roland Barthes (1915-1980), un mythe. Un auteur immense, pas seulement pour son œuvre critique (monumentale, source extensive) mais aussi pour ses romans en creux, que l’on pense aux inédits chez Christian Bourgois, les Carnets du voyage en Chine, ou au Seuil, Le Journal de deuil, aux Fragments d’un discours amoureux, à la Chambre claire ou aux Mythologies. L’œuvre ne cesse, depuis la mort accidentelle de Roland Barthes, d’être déployée, commentée, rééditée (dont les magistrales Œuvres complètes sous la direction d’Éric Marty au Seuil toujours, son éditeur historique).
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L’actualité des publications françaises et étrangères ; fiction et non fiction. Sans exhaustivité, parce qu’elle est impossible et sans contrefaçon (mais pas que par des garçons). Des choix, des passions, de grosses colères aussi. La lecture des têtes de gondole que nous mettrons parfois au carré. Des portraits des acteurs du monde du livre. De longs entretiens parce qu’un livre ou une collection, ce ne sont pas deux ou trois phrases choc. Et parce que l’actu est trop souvent un diktat (et une course contre la montre perdue d’avance), de grands livres publiés dans les mois ou les années, voire les décennies et même siècles qui précèdent, parce que les grands livres n’ont pas de date de péremption.
Tour du monde du livre en moins de 80 jours dans les pages culturelles de nos confrères, par la rédaction Diacritik. Des choix, subjectifs, volontairement lacunaires, souvent orientés, parfois énervés.
Enon est le second roman d’un écrivain américain découvert avec Les Foudroyés, un texte longtemps refusé, finalement publié à 3500 exemplaires par une petite maison d’édition et… lauréat du Prix Pulitzer 2010. Mais Paul Harding n’est pas un phénomène éditorial. C’est un immense prosateur de l’intime, l’écrivain des deuils et failles, ce que confirme Enon, sorti en grand format (Le Cherche-Midi, « Lot 49 » en 2014), qui paraît en poche chez 10/18.
La Machine littérature d’Italo Calvino a été publié en français en 1984, au Seuil. Dans La Machine littérature, des pages éclairantes sur Stendhal, Balzac, Les Fiancés ou Homère (parmi tant d’autres), des réflexions sur la littérature, telle qu’on l’écrit, telle qu’on la lit ou la commente, sur les genres, tels qu’on les transgresse. Sur les classiques aussi, ou que l’on nomme tels.
A paraître, le 13 novembre 2015, chez Mercure de France (collection « Petit Mercure ») un choix — par Régine Detambel — de Nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon (1861-1944).
Si les Carnets du voyage en Chine mettent en lumière l’absence de texte possible sur la Chine, sinon sous la forme fragmentaire, par essence lacunaire, des notes ou celle, condensée, d’un article pour Le Monde (« Alors, la Chine ? »), le Journal de deuil de Roland Barthes creuse une autre absence, absolue, qui n’est pas celle de l’écriture, mais celle de la mère, morte le 25 octobre 1977.
New York, été 81 : les Clash partent à la conquête de New York et le roman du norvégien Frode Grytten, paru en mars dernier chez Buchet-Chastel, nous fait revivre ce summer incandescent…
« Émile est inégalé, Émile est inégalable. Pendant les six années, les deux mille jours qui vont suivre, il sera l’homme qui court le plus vite sur Terre en longues distances.
Jean Echenoz n’a de cesse de surprendre ses lecteurs : chaque fois qu’il a semblé se couler dans un genre, c’était pour mieux le subvertir – ainsi du roman policier, du récit d’aventures, des biographies imaginaires (Ravel, Courir ou Des éclairs) ou du roman de guerre avec 14. Caprice de la reine, est un nouveau détour, au sens tout autant géographique que formel : sept récits comme autant de lieux composent ce recueil, malgré son titre qui pourrait faire croire à un roman historique à la Chantal Thomas.
Considéré comme l’un des meilleurs spécialistes de la vie et de l’œuvre d’Hergé, Philippe Goddin se définit avec beaucoup d’humour et « beaucoup de guillemets » comme un « Hergéologue ».
Il ne faudrait surtout pas faire entrer de force Complications de Nina Allan dans la catégorie de la seule science-fiction, quand bien même ce genre nourrit son approche du réel comme du récit.