Que les « alternative facts » de Kellyanne Conway incitent Philosophie Magazine à convoquer Friedrich Nietzsche et son célèbre « Il n’y a pas de faits mais seulement des interprétations » (Fragments posthumes, 7 [60], fin 1886-printemps 1887) pour se demander si cette position est tenable, c’est un louable geste pédagogique ; que l’on y précise que Nietzsche est plus subtil que Conway, c’est la moindre des choses ; que, d’un point de vue nietzschéen, l’administration Trump soit jugée du côté des forces réactives et nihilistes, c’est déjà très bien. Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il articuler avec une grande prudence ce qui se joue dans ce rapprochement risqué. Et peut-être commencer par distinguer le discours philosophique de ce qui n’est pas lui.
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Malgré lui, hier soir, dans l’euphorie nue de sa victoire, Benoît Hamon a été le candidat de la coupure – l’homme politique inattendu, celui, décidément sans image, qui ne doit pas parvenir à l’image elle-même, qui doit se voir coupé de la télévision.
Les 28 et 29 janvier 2017, dans le cadre du festival « Hors Pistes », aura lieu la performance-symposium « Une Constituante migrante » sur une proposition de Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós / le peuple qui manque. Rassemblant des plasticiens, des écrivains mais aussi des théoriciens tels que Kader Attia, Camille de Toledo, Laurent de Sutter, Catherine Coquio, Barbarin Cassin, Marielle Macé ou encore Étienne Balibar, il s’agira d’élaborer une réflexion en acte autour de la question de l’ébauche d’une communauté négative.
Depuis jeudi se tiennent les 10è Enjeux contemporains de la Maison des écrivains et de la littérature, Appels d’air.
Samedi 28 janvier, de 9 h30 à 10 h 15, aura lieu une table ronde « En revues », présentée par Alain Nicolas, avec Dominique Dupart (Vacarme), Jean Lacoste (En attendant Nadeau) et Johan Faerber (Diacritik).
« Surtout, pas de journalistes ! » ironisait Jacques Derrida lorsqu’il rapportait les paroles de Dieu enjoignant à Abraham d’observer une absolue discrétion. Force est de reconnaître que Dieu, s’il était vraiment parmi nous et devant sa télévision hier soir, aurait pu clamer la même chose en prenant des airs derridiens s’il avait regardé l’épouvantable et ultime débat des primaires de la Gauche, opposant le présenté-comme-frêle Benoît Hamon au hargneux-et-autoritaire Valls.
Depuis quelque temps, le terme « post-vérité » est employé pour référer à nombre de postures scandaleuses qui nient les faits et usent d’artifices rhétoriques et émotionnels pour manipuler l’opinion. Le couronnement de cette mouvance « post-vérité » se lirait dans l’élection de Donald Trump dont les mensonges de campagne furent incontestablement innombrables.
Le dessin de la semaine de Rodho : Surfin’ USA, en Amérique, la résistance s’organise sur Internet.
Dans quelques semaines paraîtra aux Éditions P.O.L le prochain livre d’Hubert Lucot, À mon tour. Cet ouvrage sera le dernier qu’aura écrit celui qui vient de mourir dans la nuit du 18 janvier 2017.
Ce mercredi 18 janvier se déroulera l’épisode 5 de l’histoire du vertige brossée par Camille de Toledo à la Maison de la Poésie de Paris en partenariat avec Diacritik et Remue.net. Dans ce cinquième et nouvel épisode, Camille de Toledo nous invite à suivre la traque d’Achab sur le Péquod, traque entêtée pour triompher de la transcendance.
Le dessin de la semaine de Rodho. Jean-Luc Mélenchon dans deux villes à la fois veut nettoyer la France de ses inégalités et inaugure son nouveau slogan de campagne : j’essuie partout… et son pro(lo)gramme.
« Les pratiques surhumaines, religieuses, infernales ou divines, sont totalement étrangères à l’humanité de la raison. La raison est honnête homme », Charles Péguy.
C’est pourtant simple. Simple comme le salut fasciste qui vient.
Après deux journées d’étude à Montpellier et à Nîmes en septembre dernier, l’exploration de Détective, fabrique de crimes ?, initiée par Marie-Eve Thérenty et Amélie Chabrier, se poursuit le 14 janvier prochain, à Paris, avec une nouvelle journée de colloque, puis l’inauguration d’une grande exposition à la Bilipo le 19 janvier et enfin la publication d’un livre, avant celle des actes du colloque.
Ces 12 et 13 janvier se tiendra à l’Université de Cergy-Pontoise un colloque international sur les écritures francophones de la catastrophe naturelle. Conjointement organisé par Christiane Chaulet-Achour et Sylvie Brodziak, ces deux journées chercheront à poser la question d’une écriture de la catastrophe, de l’existence d’une littérature de survie et de résistance face à ce qui, incessamment, détruit.