De 1960 à 1965, dans le journal communiste Vie Nuove, Pasolini publie ses réponses à des lettres qui lui sont adressées par des lecteurs et lectrices. Dialogues en public réunit un ensemble de ces échanges entre les lecteurs/lectrices et Pasolini, celui-ci répondant aux interrogations très diverses qui lui sont faites autant sur son propre travail que sur des faits d’actualité, sur la politique italienne, sur tel fait divers, sur l’Église et la croyance, sur la littérature, etc.
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Pasolini, le corsaire, est au programme de l’agrégation de Lettres 2022, pour ses Sonnets, au sein du programme de comparée « Formes de l’amour. Sonnets de la modernité ». Dans Diacritik, deux articles en guise de repères estivaux pour les agrégatives et agrégatifs ou leurs préparateurs.
Singulière et fascinante cité dolente : tels sont les deux termes qui viennent à l’esprit après avoir refermé le nouveau livre de Laure Gauthier qui paraît dans la collection poche des toujours parfaites éditions LansKine. Récit poétique ou poème narratif, la cité dolente explore l’histoire d’un vieil homme qui décide de prendre une retraite définitive dans un hospice où il va faire l’expérience de ce qu’est un EHPAD. Texte poétique qu’accompagne l’enfer de Dante, texte politique qu’accompagne l’engagement de Pasolini, la cité dolente témoigne d’une réflexion sur la vieillesse dans nos sociétés. Autant de questions à poser à Laure Gauthier le temps d’un grand entretien à la veille de sa lecture à la Maison de la Poésie de Paris.
Créé en juillet 21 au Festival d’Avignon, Liebestod constitue le premier volet d’un diptyque somptueux éprouvant la splendeur de l’amour à l’aune de la souffrance.
Créé en juillet 21 au Festival d’Avignon, Liebestod constitue le premier volet d’un diptyque somptueux éprouvant la splendeur de l’amour à l’aune de la souffrance.
Cavalier d’épée constituerait une sorte de suite, ou de complément, de supplément, à Enfant de perdition (P.O.L, 2020). Le livre commencerait là où l’autre s’arrêtait, au seuil de la vie adulte, d’un voyage dans les Balkans que s’apprête à faire le narrateur. Dans Enfant de perdition, nous étions dans les méandres de la vie d’avant, jusqu’à la décision finale de « trahir » les siens, le pays d’où nous venons. L’Enfant devait se perdre pour renaître, différent.
Près de soixante ans après sa mort, Marilyn Monroe laisse encore et encore fulgurer ses feux. Feux de séduction, feux de détresse, envoûtements d’une étoile perdue dans une galaxie secrète. De décennie en décennie, elle happe certaines âmes qui gravitent autour de sa nébuleuse blond platine. Comme toute passion, la poésie est délinquante. Elle braque les mots pour les couler dans les sensations de l’enfance. Portée par la peintre et plasticienne Anne Gorouben et l’écrivain Olivier Steiner, Le Ravissement de Marilyn Monroe condense une magie en laquelle j’ai perçu l’enfant lointain du Chant d’amour de Jean Genet.
Qu’est-ce qui reste du romancier quand il s’agit de fonder le poème ? Comment s’opère le saut générique qui, du récit, conduit à ce qui ne fait pas récit, qui raconte, mais donne désormais du monde la fulgurance de la sensation : le poème ? Telles seraient, étonnantes, originales et irrémédiablement insolubles, les questions qui président à la lecture du nouveau recueil poétique de Simon Johannin, La Dernière saison du monde qui vient de paraître chez Allia.
Une splendeur : tel est le mot qui vient à l’esprit quand on achève la lecture de Nous sommes maintenant nos êtres chers de Simon Johannin, qui paraît en poche chez Points. A la fois incandescent et sombre, ce recueil a marqué l’entrée du jeune romancier en terre de poème après L’Été des charognes et Nino dans la nuit. Ici, la poésie devient comme un hymne tremblant mais confiant à tous les corps disparus qui peuplent les nuits du poète.
Ultra-Graal (éditions Pierre Guillaume de Roux), de Bertrand Lacarelle, qu’on connaissait déjà pour ses essais sur Arthur Cravan et Jacques Vaché, est sans aucun doute le livre le plus exotique de cette rentrée.
L’odyssée des éditions Musidora, emmenées par Nicolas Tellop, s’annonce décidément passionnante : après l’étonnant et riche Anachronopoète, voilà que la jeune et inventive maison annonce la réédition de deux romans cultes devenus introuvables : Ne sont pas morts tous les sadiques et Le Festin des charognes d’un certain Max Roussel dont on sait peu de choses. A l’occasion d’une levée de fonds pour mener ses rééditions à bien, Nicolas Tellop est longuement revenu pour Diacritik sur la personnalité pour le moins trouble de Max Roussel et sur son écriture si étonnante et violente, quelque part entre Céline et Burroughs.
Et si Le Tartuffe qui interroge les apparences, l’hypocrisie et la séduction cédait au jeu des apparences au point de se révéler lui-même une flagrante imposture mettant mal à l’aise le public ? Telle est la question insistante sinon extrêmement gênante que ne manque pas de soulever la très problématique mise en scène par Ivo Van Hove du Tartuffe de Molière donné à l’occasion de la célébration en grande pompe des 400 ans de la naissance du dramaturge à la Comédie Française.
Qu’est-ce qu’un film « poétique » ? Et qu’appelle-t-on « lyrisme » au cinéma ? Que faire de ce vocable « poétique » lorsque l’on est critique de cinéma ? Telles sont les pertinentes et vives questions que Nadja Cohen se pose dans un indispensable ouvrage collectif logiquement intitulé Un cinéma en quête de poésie qui vient de paraître aux Impressions Nouvelles. De Tarkovski à Raoul Ruiz, de Jarmusch à Miyazaki en passant par Malick, Nadja Cohen interroge, en associant chercheurs en littérature et en cinéma, les formes et les sens que la poésie peut prendre sur grand écran. Autant de pistes fécondes que Diacritik est parti sillonner avec Nadja Cohen le temps d’un grand entretien.
La France est une fois de plus en retard. Une fois de plus, elle n’a pas encore bien compris ce que, avec discrétion et grâce, Mahmood accomplit musicalement depuis bientôt trois ans sur le territoire à la fois si vaste et si saturé de la pop. Une fois de plus, la France n’a pas encore compris l’ampleur du phénomène Mahmood. Car si, politiquement et artistiquement, l’Italie est depuis la Renaissance, pour le meilleur et pour le pire, le laboratoire de l’Europe, Mahmood n’échappe pas, pour le meilleur, à ce postulat, notamment depuis la sortie, vendredi, de son deuxième album, le formidable Ghettolimpo.
La poétesse et prosatrice Laurine Rousselet publie deux livres incandescents et incendiaires. Un recueil poétique, Rue Ion Brezoianu, aux éditions L’Inventaire, et la réédition de L’Été de la trente et unième, aux éditions de l’Aigrette, un journal-plus-que-journal préfacé par Marcel Moreau.