En prélude au 30e Salon de la Revue qui a dû hélas être annulé pour cause de crise sanitaire, Diacritik partenaire de l’événement avait rencontré les revues qui auraient dû être présentes. Pour que vivent les revues et pour patienter avant le retour du Salon l’an prochain, nous avons décidé de faire paraître ces entretiens. Aujourd’hui, Christophe Fiat et Charlotte Rolland autour de leur énergique revue COCKPIT.
Résultats de recherche pour : Antoine Dufeu
J’ai proposé à 52 personnes de filmer avec un smartphone pendant une minute, chacune depuis la fenêtre de son lieu de confinement, dimanche 29 mars, sur la tranche 12:00-12:53.
En résulte LE FILM DES INSTANTS : un film choral qui dit ce que chaque maillon de cette chaîne collaborative voit, à midi, à sa fenêtre.
Le premier numéro de RIP vient de paraître. « Revue critique et clinique de poésie », RIP est un objet littéraire non identifiable. Rencontre et entretien avec ses créateurs, Antoine Dufeu et Frank Smith.
Spécialisées dans la littérature de recherche, les éditions Mix travaillent depuis douze ans à la découverte et la publication d’auteurs dont les œuvres font exister des ruptures autant dans l’écriture que dans la théorie.
On pourrait dire que Sic, d’Antoine Dufeu, est une fiction qui se développe à partir de ce que Saussure et Benveniste ont écrit sur le langage et le signe linguistique : l’arbitraire du rapport entre le signifiant et le signifié, entre le signe et le référent. Dire que le rapport est arbitraire signifie qu’il pourrait ne pas être, être autre de manière tout aussi arbitraire. Le livre s’engouffre dans cet arbitraire et développe une écriture par laquelle le signe et le référent, le langage et la chose renvoient l’un à l’autre non selon une adéquation fixe et assurée, mais selon des rapports variables, divergents et mobiles, l’un glissant sur l’autre sans le recouvrir, comme deux séries convergentes et divergentes.
Ne plus écrire, arrêter d’écrire a toujours constitué comme une sorte d’horizon. Pourquoi pareille idée qui emprunterait peut-être autant au fantasme qu’à la malédiction ?
Le 25 février dernier, à la librairie Michèle Ignazi (75004), les Éditions Mix. présentaient leurs dernières parutions. Spécialisées en littérature contemporaine, philosophie et écrits d’artistes, les Editions Mix. ont été créées en 2004 par Fabien Vallos. Fidèle à sa volonté de favoriser les livres de recherche et d’expérimentation, la maison d’édition publie en ce début 2016 un ensemble de livres qui couvrent ces trois domaines autant qu’ils en redistribuent la répartition et en questionnent les frontières.
Certaines semaines ont un goût de cendres. Comme celle qui vient de s’écouler, s’ouvrant avec l’annonce de la mort de David Bowie. La fin d’une époque. « La mort viendra et elle aura tes yeux« , écrivit deux heures plus tard Johan Faerber, citant Pavese… et nous sommes descendus « dans le gouffre muets ». Pour Olivier Steiner, le secours vint de Marguerite Duras et de Flaubert, pour célébrer le Thursday’s child. Parce qu’il fallait bien se rendre à l’évidence pourtant informulable, « Et puis David Bowie est mort« , le fantôme d’Hérouville n’est plus, nous laissant floating in the most pecular way.
Jean-Philippe Cazier publie aux éditions Al Dante un livre déroutant, dès son titre, L’La phrase. L’. Déroutant non parce qu’il serait obscur ou étrange mais parce qu’il séduit, au sens étymologique de ce verbe, mène ailleurs, sur le chemin d’une langue qui se construit tout en s’énonçant, refusant tout sens figé, toute syntaxe absolue et butée.