Peintresses en France (1) : Louise Abbéma : une femme libre

Louise Abbéma, Autoportrait à l'âge de dix-huit ans, 1876 (Wikicommons)

Louise Abbéma (1853-1927) fait partie de ces peintres très célèbres à une époque, qui ont complètement sombré dans l’oubli. Pourquoi s’attarder sur elle aujourd’hui ? Parce que Louise Abbéma est une figure emblématique de son époque. Parce que c’est une femme libre dans une société où les femmes, artistes ou pas, ne l’étaient pas. Parce que des Cabanel, Jean-Léon Gérôme, Carolus Duran, ou James Tissot ont survécu, que leurs œuvres sont partout présentes dans les musées en France et à l’étranger, tandis que celles de Louise Abbéma ont disparu. Où sont-elles ? Qui était Louise Abbéma, et pourquoi est-elle si intéressante à étudier de plus près aujourd’hui ? Sa peinture ne mérite-t-elle pas d’être tirée de l’oubli ?

Revenons d’abord sur son milieu d’origine. Louise Abbéma n’est en effet pas n’importe qui. Elle descend directement de Louis XV d’un côté, et d’une actrice ultra-célèbre de la fin du XVIIIe siècle de l’autre : Louise Contat. Ces deux racines à elles seules suffiraient presque à expliquer son parcours. Elle naît à Étampes, un peu par hasard, le 30 octobre 1853, fille d’Henriette-Anne-Sophie d’Astouin, et du vicomte Émile-Léon Abbéma. Sa famille aristocrate a perdu sa fortune, et bien qu’elle garde les meilleures relations possibles avec le « grand monde », et soit très proche de la famille d’Orléans, le vicomte est obligé de travailler pour la Compagnie des chemins de fer, ce qui oblige la famille à beaucoup voyager.

Louise Abbéma a six ans lorsqu’elle part avec les siens pour l’Italie, où elle reste jusqu’en 1867. Ces années sont décisives pour elle, car c’est là qu’elle découvre l’art, en compagnie notamment de son grand-père. Elle commence à dessiner et à peindre à l’aquarelle et, très vite, son talent devient évident. Très libérale, sa famille fréquente déjà de nombreux artistes et, à son retour en France, Louise Abbéma prend l’habitude d’aller au Louvre, où elle reproduit des œuvres, apprenant à peindre à l’huile en autodidacte. En 1873, elle entre dans l’atelier de Charles Chaplin. Hélas, la touche aérienne et éthérée de ce dernier ne la satisfait pas, même si celui-ci reconnaît déjà son talent. Elle préfère retourner au Louvre.

Un jour où elle copie une œuvre de Velasquez, un inconnu s’approche d’elle et lui prodigue des conseils. En partant, il lui laisse sa carte : il s’agit de Carolus-Duran, qui vient justement d’ouvrir un atelier pour les dames, quai Voltaire. Louise Abbéma s’y rend et y reste trois ans. Très vite, son art s’oriente vers le portrait, et le premier tableau qu’elle présente au Salon des artistes, en 1874, est un portrait de sa mère. C’est la rencontre avec Sarah Bernhardt qui va vraiment faire décoller sa carrière, grâce à l’incroyable célébrité de la comédienne. Cette relation, d’amour et d’amitié, dont on ne sait hélas pas grand-chose, va durer toute leur vie. Peu de gens s’en souvienne, mais Sarah Bernhardt est aussi peintre et surtout sculptrice. Elle possède dans son hôtel particulier de la rue Fortuny un atelier dont elle confie l’entière décoration à Louise Abbéma. Les deux femmes prennent l’habitude de travailler côte à côte, et se joint régulièrement à elles le peintre orientaliste et portraitiste Georges Clairin. À eux trois, ils décident par boutade de former la « Société du doigt dans l’œil ». C’est là aussi que Louise Abbéma rencontre toutes sortes de gens en vue, dont des peintres comme Alfred Stevens, des dramaturges comme Victorien Sardou, des critiques influents comme Albert Wolff, journaliste au Figaro, etc. Louise Abbéma connaît alors les vertiges d’un succès facile. Mais la notoriété croissante de Sarah Bernhardt la pousse dans des tournées à l’étranger, et bien que les liens demeurent, au bout de quelques années la joyeuse bande des trois se sépare et chacun va son chemin.

Louise Abbéma, Sarah Bernhardt (Wiki commons)

Vers 1880, Louise Abbéma prend donc peu à peu son indépendance. Elle s’éloigne du style de Carolus Duran, des tons bruns, ocre rouge, verts foncés, et sa palette s’éclaircit. Elle s’installe au 47, rue Lafitte, où elle demeure une grande partie de sa vie. Le matin, elle se consacre au sport et à la promenade au bois de Boulogne. Elle monte à cheval, pratique le tir, etc. L’après-midi, elle travaille dans son atelier et, quand la lumière décline, vers dix-sept heures, elle s’arrête pour faire salon chez elle. Le soir, elle va au théâtre, principalement à la Comédie-Française, mais aussi à l’opéra Garnier, dans les théâtres des faubourgs, et même dans des cabarets comme le Chat Noir.

À partir de 1880, Louise Abbéma devient une vraie mondaine. Elle reçoit pour le five o’clock tea – pratique héritée de sa grand-mère anglaise – directement dans son atelier, qui est à mi-chemin du cabinet de curiosité, encombré de toutes sortes d’œuvres d’art et d’objets hétéroclites, dont beaucoup de japonaiseries. Elle ne s’arrête pas toujours de peindre – peut-être profite-t-elle de leur présence sous ses yeux pour faire les portraits de ses amis, qui sont en général plus dépouillés que les autres. On trouve là des comédiennes de la Comédie-Française, des peintres, des journalistes, des musiciens comme Charles Gounod, Jules Massenet et Augusta Holmès (qui fut aussi l’amante de Louise Abbéma), mais également des aristocrates de l’ancien régime, de la maison d’Orléans jusqu’au Prince de Galles, ainsi que des hommes politiques comme Ferdinand de Lesseps. Son « salon » reste toutefois en grande majorité fréquenté par des femmes. Le tableau Déjeuner dans la serre représente son atelier.

Louise Abbéma, Le Déjeuner dans la serre, 1877 (Wiki commons)

On retrouve dans ses fréquentations ce double ancrage d’Abbéma, d’un côté la « meilleure société », de l’autre le monde du théâtre. Ce sont en effet ses portraits qui font sa notoriété. Depuis qu’elle a présenté celui de Sarah Bernhardt au Salon, le tout-Paris veut être portraituré par elle. À l’époque, nombreux sont les artistes qui flattent ainsi les mondain.es, mais là où les autres peignent des scènes de genre, Louise Abbéma représente toujours la figure seule, dans une espèce d’allégorie. Elle construit une image bien réelle, même si elle est quelque peu idéalisée. Son succès culmine lorsqu’elle présente la série de tableaux intitulés les « Quatre saisons » : Matin d’avril, Été, Hiver et Automne. Chaque fois, il s’agit de jeunes élégantes au costume adapté à la saison qu’elles personnifient, devant un fond paysager, emblématique de la vie mondaine parisienne : la Concorde, les Tuileries, l’avenue Foch.

Louise Abbéma, Matin d’avril, Place de la Concorde, Paris (1894) Wiki commons

À partir de 1885, Abbéma réussit le tour de force d’être exposée plusieurs fois par an à la galerie Georges Petit, et ce jusqu’en 1911 – pour une femme, c’est exceptionnel. À nouveau, la meilleure société se presse pour voir et acheter ses œuvres : Antonin Proust, madame Daudet (épouse de Léon Daudet, belle-fille d’Alphonse), Robert de Montesquiou, la baronne de Rothschild, le duc d’Aumale, mais aussi mesdames Faure et Carnot, épouses présidentielles de Félix Faure et Sadie Carnot. Louise Abbéma, qui déclare ne pas s’intéresser à la politique, a un pied chez les royalistes, un pied chez les républicains. Toutefois, son art ne se limite pas aux portraits mondains. Chaque été, elle se rend aux Petites-Dalles, station balnéaire près de Fécamp, où elle croise entre autres Claude Monet. De ses séjours là-bas, elle tire des marines, où l’on sent fortement l’influence impressionniste. En 1891, sa famille vend la propriété des Petites-Dalles pour acheter une maison de campagne dans l’Oise. Elle se met à représenter les environs, sort son chevalet, peint des portraits dans le jardin, et va jusqu’à faire une série de meules ! Toutefois, on trouve dans ces œuvres davantage la marque de Sisley ou de Camille Pissarro que de Monet. Malheureusement, son public boude ce genre d’œuvres. À partir de 1895, Abbéma consacre surtout ses petits formats à la peinture de fleurs, dont elle devient une grande spécialiste – c’est à l’époque un sujet très à la mode.

Louise Abbéma, Jardin fleuri (détail), Wiki Commons

Grâce à ses relations aristocratiques et à celles de Sarah Bernhardt, elle accède aux cercles les plus éminents, normalement fermés aux femmes, ce qui lui ouvre des opportunités que très peu d’artistes féminines ont à son époque. Ainsi travaille-t-elle pour la presse et l’édition comme illustratrice (elle connaissait nombre de patrons de presse et d’éditeurs), et participe à des campagnes publicitaires (pour la Bénédictine par exemple) car elle fréquente aussi de gros industriels. On a peu étudié l’aspect économique de son œuvre, mais Louise Abbéma a le sens des affaires, elle sait merveilleusement tirer partie de sa popularité. Ainsi, une bonne partie de ses revenus lui vient de son travail auprès de marques comme Guerlain, et de la vente d’accessoires, surtout les éventails dont les mondaines raffolent à l’époque, suivant la mode du japonisme.

Louise Abbéma, Éventail avec Sarah Bernhardt (Wiki commons)

À l’occasion de l’Exposition universelle de Chicago, en 1893, où une trentaine d’artistes françaises sont représentées, Louise Abbéma envoie deux grands panneaux – qui hélas ne reviendront jamais en France : La Ville de Paris portant à Chicago les arts de la femme ; L’Amérique accueillant les Nations à l’exposition de Chicago. Suite à cela, les commandes de grands décors (panneaux, rideaux, plafonds) affluent de toute part. Une nouvelle phase de sa carrière commence, dont l’iconographie ne va guère changer, et où l’on voit plutôt poindre l’influence de Charles Chaplin avec une touche plus léchée et des couleurs plus tendres. C’est sans doute le moment le plus académique de sa carrière. Elle peint des allégories en représentant pour l’essentiel des femmes sur fond de différents décors. Sarah Bernhardt lui passe plusieurs commandes pour son théâtre. Sa peinture de grand décor culmine lorsque en 1902 la mairie du Xe arrondissement commande à Louise Abbéma un panneau – ce ne sera pas sa dernière commande officielle. En 1906, sa notoriété est telle qu’elle reçoit la légion d’honneur – elle est la deuxième femme après Rosa Bonheur.

Louise Abbéma, Allégorie de la Ville de Paris, Paris, musée Carnavalet (Wiki Commons)

Pourtant en cette première décennie du XXe siècle, sa cote commence à décliner, elle ne fait plus guère preuve d’innovation, et la première Guerre Mondiale s’avère fatale à sa notoriété. La révolution du cubisme et de l’abstraction a complètement bouleversé les goûts, et à la fin de vie de Louise Abbéma, oubliée, condamnée à la pauvreté, est obligée de vendre un à un les chers bibelots qui décorent son atelier. En 1927, on ne compte que dix personnes à l’enterrement de celle qui faisait accourir le tout-Paris trente ou quarante ans plus tôt…

Louise Abbéma est donc une figure intéressante, car elle constitue une exception dans l’histoire des peintres féminines où les « stars » sont rares. Toutefois, son parcours si singulier n’était guère reproductible. C’est bien entendu grâce à son milieu d’origine qu’elle a pu connaître une carrière aussi brillante – sans doute plus que grâce à Sarah Bernhardt, contrairement à ce que l’on raconte souvent. En effet, il ne faut jamais oublier que les formations artistiques et l’art étaient à l’époque réservés à des personnes plus ou moins fortunées, plus encore pour les femmes qui devaient payer le double des hommes pour suivre les enseignements. Jusque là, les peintres féminines étaient issues de familles d’artistes et bénéficiaient donc d’un enseignement gratuit. À partir du moment où les femmes accèdent à des cours payants, la classe sociale devient un facteur déterminant, ce qui crée des barrières encore plus difficiles à franchir pour celles qui n’ont pas les moyens de suivre ces enseignements — il existait des écoles gratuites, mais on y formait à la peinture sur porcelaine, à la décoration, c’est-à-dire à l’artisanat plus qu’à l’art.

Elle fut souvent comparée à Rosa Bonheur, sans doute en raison de ses éternels costumes stricts à l’anglaise — la journaliste Séverine la décrit comme « un abbé janséniste affublé en cotillons » — et parce qu’elle était lesbienne (dans la plus grande discrétion), mais en réalité les deux femmes sont très opposées. Louise Abbéma cumule en effet les contradictions. Malgré son mode de vie totalement anticonformiste (surtout pour une aristocrate), sa liberté totale et son indépendance financière, elle est violemment anti-féministe, absolument opposée au droit de vote pour les femmes et ne trouve rien à redire à la répartition par genre des rôles dans le monde artistique. N’oublions pas qu’à l’époque, même si la condition féminine a déjà progressé, les femmes sont encore considérées comme inférieures aux hommes – on dit qu’elles n’ont pas d’imagination, que leurs boîtes crâniennes sont plus petites… –, elles commencent juste à être admises dans les écoles de peintures, et ne jouissent d’aucune autonomie en tant que citoyennes. Voilà ce qu’Abbéma déclare dans le journal Gil Blas, le 20 avril 1896 :

« Je ne vois pas la nécessité pour la femme d’obtenir des droits politiques ou civils.
La femme a une mission différente, une mission suffisamment belle et grande à remplir en restant simplement mère de famille sans se créer d’inutiles et oiseuses préoccupations. Je vais plus loin : j’envisage même celles d’entre nous qui ont renoncé à ce rôle pour se vouer aux arts et à la littérature, comme des êtres hybrides, anormaux ; des monstres au point de vue de l’espèce.
Du reste, en art, le seul domaine où je puisse juger la question, la femme n’est nullement opprimée. Toutes celles qui ont quelque chose à dire l’ont dit ; je ne crois pas que la réussite leur ait été plus difficile qu’à l’homme. »

Ces propos sont très choquants, pas seulement parce qu’on y entend la voix sans filtre du patriarcat, mais parce qu’elle considère l’art, auquel elle a consacré sa vie, comme « d’inutiles et oiseuses préoccupations », et sa propre personne comme un « monstre ». Sans doute la mondaine en apparence superficielle devait-elle être tiraillée par d’obscures contradictions. L’absence d’études sur ce point ne nous permet pas de savoir non plus jusqu’où le fait qu’elle était lesbienne ait pu influer sur sa pensée. De nombreux exemples d’artistes lesbiennes (dont Rosa Bonheur), en échappant au mariage et par conséquent à la soumission aux tâches ménagères et aux soins des enfants, ont réussi à mener une carrière qu’elles n’auraient jamais pu avoir autrement, surtout lorsqu’elles avaient pour conjointe ou amante une autre artiste qui les soutenait (Louise Abbéma en est l’illustration parfaite). On ne peut donc que conjecturer sur ses choix de vie, dans le sens où ne pas se marier, et donc renoncer à sa place « naturelle », ait pu lui être dicté non seulement par son amour de l’art, mais aussi par son attirance pour les femmes, même si elle conseillait elle-même aux artistes féminines qui voulaient s’adonner sérieusement à leur art de ne pas se marier. En revanche, on voit de manière flagrante à travers ses propos à quel point elle était aveugle d’une part sur l’oppression qui pesait sur les femmes, et d’autre part sur ses propres privilèges de classe. Pourtant, malgré un discours très conservateur, Louise Abbéma fut une femme libre, et il faut lui rendre hommage pour cela.

Louise Abbéma, Dans les fleurs (Wiki Commons)

Louise Abbéma est donc un personnage paradoxal à plus d’un titre. Formée dans des cercles plutôt académiques, sa peinture, pour l’époque, ne l’était pas réellement, et elle se considérait elle-même comme une artiste moderne. Influencée par Manet et Bazille dans des tableaux comme Déjeuner dans la serre, par Monet dans sa série des meules, c’était une grande travailleuse, qui par exemple lorsqu’elle suivit la mode du japonisme, étudia sérieusement cet art et sa composition, bien loin du côté superficiel et mondain. Séverine, dans ses articles du début des années 1880, la classait parmi les impressionnistes. Quand le musée du Luxembourg hésita à accepter la donation Caillebotte, Louise Abbéma monta au créneau et écrivit : « nous étouffions, nous avions besoin d’air, et personne ne voulait leur ouvrir la fenêtre, ils ont cassé les vitres ». Louise Abbéma avait beau être conservatrice, son œuvre avait beau être bourgeoise et conventionnelle, elle refusait l’académisme pompier et les conventions éculées. On pouvait à l’époque être moderne sans faire partie de l’avant-garde : être moderne, c’était peindre des sujets modernes. Elle l’était d’ailleurs aussi dans le sens où elle utilisait toutes sortes de techniques et les mélangeait — gouache, aquarelle, pastel, huile. Il y avait dans sa pratique une sincérité : elle n’essayait pas de travestir ce qu’elle peignait.

Le vent de l’histoire a balayé Louise Abbéma au fond des oubliettes de l’art, et c’est bien dommage. Il est incroyable de constater que lorsqu’on cherche aujourd’hui des représentations de Sarah Bernhardt, on trouve des quantités de tableaux, dessins, sculptures d’artistes masculins plus ou moins connus, mais rarement des œuvres de Louise Abbéma, qui en a réalisé pourtant une grande quantité (elle était aux premières loges pour cela !). Figure emblématique de son époque, quasi-proustienne, femme totalement libre dans une société où celles-ci étaient rares, elle brilla aussi bien dans les salons mondains qu’au Salon des artistes, et jusqu’à l’exposition universelle de Chicago en 1893. Le tout-Paris s’arracha ses portraits, ses éventails, mais bouda ses tentatives pour aller vers un art plus avant-gardiste, ce qui sans doute l’empêcha de poursuivre dans ses tentatives impressionnistes. Louise Abbéma est une artiste de talent, intéressante sur bien des points, et qui mériterait d’être redécouverte, étudiée, et d’avoir, enfin, une exposition qui lui soit entièrement consacrée. Hélas, de nos jours encore, c’est un privilège que bien peu d’artistes féminines connaissent. Heureusement, il n’est jamais trop tard !

Louise Abbéma (1858-1927). Portrait de Jeanne Samary (1857-1890), sociétaire de la Comédie-Française. Huile sur toile. 1879. Paris, musée Carnavalet. (Domaine public).

Merci à Tristan Cordeil dont le mémoire de M1, « Louise Abbéma. Itinéraire d’une femme artiste et mondaine » (Université de Pau), a été une précieuse source d’informations.