Diacritik publie Fragments d’été de Caroline Culcasi et Hugo Henry, page après page, tous les vendredis.
Fragments d’été,
Bribes de mots,
L’histoire d’une correspondance
D’un ami cher qui soudain s’en va loin
Des états d’âme
Au travers de termes choisis,
Imposés par l’Autre
Rédigés par le “Je”
Quotidiennement garder le lien par l’écriture
Elle devient trace, traverse les espaces du temps, les paysages
Hugo Henry est un artiste, photographe, qui arpente les lieux. Passionné de littérature et des images mentales qu’elle suscite, la création s’impose comme une manière de parcourir le monde et d’être parcouru par lui. De Jules Verne à Sylvain Tesson, de Raymond Depardon à Kares Leroy : la photographie d’Hugo ressemble à un mot, ressemble à un pas. La déambulation, en France ou en Europe et la sensibilité des images photographiques qui en résultent forment un immense récit de voyage.
Caroline Culcasi est une artiste, vidéaste, poétesse, à l’écriture tremblante, aux mots résiduels. Animée par une quête, un questionnement qui articule une pensée de l’incertitude et de l’absence. Pensée du sujet, de celui qui dit “je”, de celui qui écrit “je”, qui conjugue les verbes au regard de l’Autre. Une quête de ce qui a été arraché, de ce qui fait reste, de l’exil et de la frontière. Le “je” dans l’Autre, partout dans le monde environnant, qui saisit, berce, rejette. Les mots et les images sont incisives, énigmatiques, de l’ordre de la survivance. Ensemble, ils sont cycle rémanent.
